Pour le seul mois de novembre de cette année, plus de 2 000 personnes ont été écrouées par les différentes brigades de la Gendarmerie nationale, confondues dans plusieurs affaires criminelles allant du cambriolage au trafic de stupéfiants, en passant par le crime et le viol, des crimes dont les statistiques de la gendarmerie comptabilisent plus de 3 000 affaires. Comme à chaque bilan établi par la Gendarmerie nationale, la population délinquante masculine est autrement supérieure aux hors-la-loi appartenant à la gent féminine. Il en ressort que les plus jeunes Algériens, âgés entre 18 et 29 ans, représentent la catégorie désignée comme “sans profession” et constituent la classe la plus exposée aux crimes et aux arrestations. Les infractions constatées le mois écoulé font ressortir que les Algériens sont plus victimes de vol, de coups et blessures volontaires, d'association de malfaiteurs, de fausse monnaie, de destruction de biens, de violation de domicile et de faux documents administratifs. Mais, ce qui est le plus inquiétant, ce sont les crimes liés aux viols (38 personnes écrouées) et aux homicides volontaires (31 personnes ont été mises en prison). La consommation et la commercialisation de drogue, sous ses aspects les plus divers et tout aussi les plus meurtriers, arrivent en deuxième position à en croire le bilan rendu public hier par le commandement de la gendarmerie. Ainsi donc, 1 534 kg de kif et 2 091 comprimés de psychotropes ont été saisis au mois de novembre dernier. Quant aux contrebandiers, ils sont 347 à être arrêtés pour avoir frauduleusement commercialisé près de 100 tonnes de produits alimentaires, 700 bouteilles de boissons alcoolisées et 115 781 litres de carburant. Le bilan de la gendarmerie ne précise pas la destination initiale de ces marchandises. Les activités de la gendarmerie, qui couvrent l'ensemble du territoire national, ont, par ailleurs, eu à lutter contre l'immigration clandestine, fléau qui n'épargne pas notre pays. Ils sont Nigérians, Marocains, Maliens, Syriens, Tunisiens… à avoir franchi les frontières ou séjourné illégalement en territoire algérien. 361 de ces immigrants, toutes nationalités confondues, ont eu à répondre de leur délit dont 129 furent écroués, 17 libérés et 215 reconduits vers leurs pays d'origine. Enfin, le trafic de voitures se développe au même rythme que se renouvelle le parc automobile. SAMIR BENMALEK