Le marché de l'emploi sera renforcé par la création de postes de travail permanents et temporaires dans le secteur des forêts. Le projet en question concerne les 23 communes de la wilaya de Chlef. Initiée par le ministère de l'Agriculture, l'opération relative au projet emploi rural (PER 2) concerne six wilaya du pays. Il s'agit de Chlef, de Tiaret, de Médéa, de Tissemsilt, de Bouira et d'Aïn Defla. ce PER 2 n'est que l'extension du PER 1 qui compte, pour sa part, plusieurs wilayas de l'Ouest. Au niveau de chaque wilaya, cette opération est entièrement prise en charge par la Conservation des forêts qui veille à la stricte application de la réglementation en vigueur et qui vise à atteindre de nombreux objectifs, particulièrement en matière de création d'emplois ruraux. Pour ce qui est de la wilaya de Chlef, et selon des responsables au niveau de la Conservation locale des forêts, le projet emploi rural en question touche 3 périmètres d'une superficie totale qui dépasse les 280 000 ha répartis à travers 23 communes de la wilaya, ciblant ainsi une population qui avoisine les 422 217 âmes d'après les statistiques de 2004. Ces 3 périmètres sont également répartis en 2 grandes zones : Dahra nord et Ouarsenis sud. “Lancé en 2003, ce projet ne prendra fin qu'en 2008. Il nous a permis de créer, à ce jour, pas moins de 2 269 emplois temporaires. Dans ce cadre, chaque année, des chantiers démarrent et les éléments recrutées, dont les listes nous proviennent des différentes communes de la wilaya, procèdent à des travaux forestiers, entre autres, travaux manuels, protection des ressources naturelles et correction torrentielle. Pour ce qui est de l'emploi permanent, nous avons enregistré, depuis le lancement du même projet, 6 000 bénéficiaires de différentes plantations fruitières, que nous leur avons attribuées. En contrepartie, ces bénéficiaires doivent fournir un effort physique, c'est-à-dire assurer une prise en charge totale de leurs exploitations (travaux manuels, gardiennage, suivi, etc.)”, expliquent les mêmes responsables. Ceux-ci ajoutent, dans le même cadre, qu'une étude approfondie et détaillée a été parfaitement menée par des cadres de la Conservation des forêts, bien avant le lancement de l'opération relative au PER. D'après les témoignages de nos interlocuteurs, l'étude réalisée concernait des enquêtes sociales, géographiques, démographiques, mais surtout des enquêtes de ménage, “ce qui nous a permis de voir plus clair et de connaître mieux la population rurale que nous ciblons dans le cadre de ce PER. C'était aussi l'occasion pour nous de connaître profondément les avis et les souhaits de cette même population qui nous a exposé ses problèmes et ses contraintes qui sont particulièrement liés au manque de ressources en eau”. Et au sujet des composantes de ce PER, il nous a été fait savoir par les mêmes responsables forestiers qu'elles concernent, entre autres, des ressources anti-érosives (reboisement et fixation de berges), des interventions et développements forestiers (repeuplement et travaux de forêt), des interventions et développements agricoles (amélioration foncière, apiculture, aviculture, plantations fruitières et aides aux femmes rurales qui ont bénéficié de machines à coudre), mobilisation des ressources en eau (captage et aménagement de sources, réhabilitation de puits et construction de points d'eau). Ce PER, dont l'enveloppe financière accordée par l'Etat est évaluée à pas moins de 150 milliards de centimes, connaît, en matière d'objectifs, un taux d'avancement de plus de 90%. “Et toujours dans le cadre de ce même projet, nous avons pu former pas moins de 20 cadres, dont 2 femmes relevant de notre secteur et qui sont actuellement en activité sur le terrain”, font savoir, enfin, les responsables de la Conservation des forêts. AHmed Chenaoui