L'usage du portable commence à se généraliser à travers une plus grande offre de lignes. “Globalement, la qualité de service pour Orascom Algérie Télécom et pour Algérie Télécom est satisfaisante”, a estimé, hier, M. Ouarets Brahim, membre du conseil de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications, hier, au cours d'une journée d'étude sur la vulgarisation du concept de régulation. M. Ouarets affirme que l'évaluation de la couverture et de la qualité de service des réseaux mobiles GSM de OTA et AT, a touché 410 sites sur 12 wilayas. 2 920 appels ont été effectués. Le responsable de l'ARPT souligne que seuls les appels effectués à l'intérieur d'un même réseau ont été pris en considération. C'est que la qualité de service pour les appels inter-réseaux ou du mobile au fixe, est difficilement appréciable. “On ne peut pas localiser le défaut”, affirme-t-il. Ouarets atténue ses propos en disant que l'ARPT, tout de même, a relevé un certain nombre d'insuffisances. Des insuffisances que les deux opérateurs se doivent de combler. Il annonce, par ailleurs, que la prochaine évaluation est prévue pour le mois d'août prochain. Pour rappel, l'ARPT, créée dans le cadre de la libéralisation du marché postal et des télécommunications, veille au respect du cadre et des modalités des activités de la poste et des télécommunications. Elle veille aussi à l'existence de la concurrence effective. Plusieurs opérateurs ont assisté à la rencontre sur le concept de la régulation de la poste et des télécommunications. Il y a eu Lionel Coussi, directeur général d'Orascom Télécom Algérie, Chettih Messaoud, président-directeur général d'Algérie Télécom, Mlle Houadria Houria, DG d'Algérie-Poste, M. Razzoug de DHL, M. Benzerga d'UPS et M. Grar, président des ISP et PDG de Gecos. Algérie Télécom, réseaux actuels et perspectives M. Chettih, président d'Algérie Télécom, annonce le chiffre de 130 000 abonnés au GSM. Concernant le fixe, la capacité installée, selon M. Chettih, est de 2,5 millions de lignes. Deux millions seulement sont en service. Le PDG d'Algérie Télécom évoque la possibilité de porter cette capacité à 3 millions de lignes à court terme. M. Chettih reconnaît l'existence d'un certain nombre de problèmes liés au dérangement et à la vétusté du réseau. Du coup, pour M. Chettih, l'année 2003 sera celle de la mise à niveau. Le président-directeur général d'Algérie Télécom affirme que 20 000 lignes GSM, opérationnelles sur le plan technique, seront mises incessamment sur le marché. M. Chettih n'a avancé cette fois-ci aucune date. Le responsable d'Algérie Télécom souligne que les 20 000 lignes, qu'il compte mettre incessamment sur le marché, seront offertes à ceux qui ont déjà acquis des puces GSM Algérie Télécom et qui, jusqu'à ce jour, attendent leur activation. “Ils sont des milliers”, affirme M. Chettih. Concernant les 500 000 lignes, le PDG d'Algérie Télécom n'a pas, aussi, avancé de date de signature du contrat avec Ericsson. Il s'est contenté de dire que les 12 groupes installés ont achevé leur travail sur les clauses juridiques. “Nous allons rapidement rattraper le terrain perdu, on va revenir à notre position dominante, y compris dans le mobile”, soutient M. Chettih en faisant allusion à Orascom Algérie Télécom qui, pour les journalistes, a pris une bonne longueur d'avance. Concernant les nouvelles tarifications, M. Chettih dira que le groupe de travail a remis les propositions de révision des prix il y a 15 jours. “Mais nous avons encore une fois décidé de différer la décision”, déclare-t-il. Il justifie ce report par le projet d'informatisation de la gestion technique et commerciale des télécommunications (IDT). Une agence pilote a été inaugurée dimanche au niveau d'El-Biar. Concernant l'endettement de l'entreprise, estimé à 30 milliards de dinars, M. Chettih souhaite que cette question trouve une solution. M. Chettih estime que les problèmes ne se posent pas pour l'endettement extérieur que Algérie Télécom peut prendre en charge. Orascom Télécom Algérie Lionel Coussi parle de 500 000 clients, dont 300 000 en prépayé, “extrêmement demandés”. “D'ici à la fin de l'année, nous atteindrons un million de clients, l'essentiel en prépayé”, soutient M. Coussi. 90 à 95 ventes quotidiennes sont enregistrées. “C'est un service qui rencontre une forte adhésion” affirme Coussi. 2 000 points de vente ont été ouverts, à fin 2003, ce chiffre pourrait atteindre 5 000 points de ventes. M. Coussi reconnaît que le service après-vente “n'est pas extraordinaire”. C'est pour cela d'ailleurs, selon lui, que 45% des clients Djezzy souhaitent s'acquitter de leur facture au niveau des boutiques Djezzy. 28 wilayas sont actuellement couvertes. 85 accords de roaming ont été signés. “Notre objectif est de passer à 150”, dira le premier responsable d'Orascom Algérie Télécom. A une question sur le nombre de factures que OTA n'arrive pas à recouvrer. M. Coussi donne un taux de recouvrement de 85%. Les 15% des créances douteuses, M. Lionel Coussi les explique par le système de facturation mensuelle adopté par l'opérateur privé et qui n'est pas usité en Algérie. Il y a aussi le problème de la distribution du courrier. Orascom Algérie Télécom affiche un chiffre d'affaires de 9 milliards de dinars, soit 110 millions de dollars en 10 mois d'exploitation. M. Coussi affirme qu'OTA n'a jamais été en mauvaise situation financière. Pour lui, l'entreprise mère a vendu ses actifs en Jordanie pour 420 millions de dollars, pour se recentrer dans la région, notamment en Algérie. Il soutient que les banques algériennes refusent toujours de financer les investissements d'Orascom Algérie Télécom. “On est obligé de financer à fonds propres 100% de nos investissements”. M. R. Les chiffres d'Algérie-Poste 400 millions d'objets sont traités par année, selon Houadria Houria, DG d'Algérie-Poste qui emploie 25 000 travailleurs avec une masse salariale estimée à 6 milliards de dinars. La responsable de la Poste évoque la possibilité de rémunération des CCP et des prestations de la CNEP. Elle a parlé aussi de rééquilibrage des tarifs postaux, en faisant référence à la mise en place de l'épargne postale. “Pourquoi pas ?”, affirme-t-elle. Ce qui est sûr, c'est que le courrier rapide sera filialisé. M. R.