Le récent échouage de bateaux battant pavillons étrangers sur les côtes algériennes, la mise en application du plan Tell Bahr et la panoplie de textes ayant trait à la lutte contre les pollutions marines ont fait l'objet d'une conférence animée par M. Abdelhafid Laouira, secrétaire permanent du comité Tell Bahr, qui est intervenu, hier, au club de la presse. Le représentant du ministère de l'Environnement a réaffirmé que les navires Cougard, Alliance Spirit et Nestor C, échoués respectivement à Tipasa, Skikda et Jijel, ne représentent plus un danger de pollution marine. Il a cependant signalé qu'un dossier d'indemnisation sera introduit auprès du Fonds international d'indemnisation pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures. Par ailleurs, la mise en place du plan national Tell Bahr est venue répondre à la nécessité de se conformer à une stratégie internationale de préparation à la lutte et de lutte contre les pollutions marines. L'accident de l'Erika et celui du Prestige ont donné lieu à l'obligation de réactualiser la convention de Barcelone, avec un nouveau protocole qui viendra remplacer celui lié à la préparation de la lutte et la lutte contre les pollutions marines qui introduira la dimension de la prévention comme l'a demandé l'Algérie. Ce protocole, qui sera présenté pour adoption en novembre prochain aux parties contractantes à la convention de Barcelone comme nous l'a affirmé M. Laouira, servira de cadre juridique à un projet entrant dans le cadre du Plan d'action pour la Méditerranée (PAM), qui a été discuté à Malte et pour lequel les représentants de notre pays ont “demandé la prise en considération de la récente expérience de celui-ci”, a précisé l'intervenant. La prévention des déversements illicites en mer et la prévention des accidents des navires sont les objectifs de ce projet. D'autres mesures seront prises par l'Union européenne, a-t-il indiqué, et elles concerneront l'élargissement de l'inspection des navires, la définition des responsabilités, la révision à la hausse des indemnisations et l'interdiction du transport du fuel lourd par des navires à coques simples. R. M.