Le délai de traitement du chèque est passé à J+5. Les cartes de crédit et paiement et donc les distributeurs automatiques de billets et les TPE seront systématisés l'an prochain. Sur les six banques présélectionnées pour reprendre 51% du capital du Crédit populaire d'Algérie quatre sont françaises. C'est ce qu'a confirmé officiellement, hier, le ministre délégué chargé de la Réforme financière, M. Karim Djoudi, lors d'une conférence de presse sur la modernisation des moyens de paiement de masse, en présence du ministre de la Communication. Il s'agit des françaises BNP-Paribas, Société Générale, Crédit agricole et Natexis-banque populaire et l'espagnole Santander et l'américaine Citigroup. La privatisation du CPA devrait intervenir au plus tard fin mars 2007. Le ministre délégué chargé de la Réforme financière semble satisfait des avancées réalisées dans le cadre de la modernisation du système de paiement de masse. M. Karim Djoudi note le fonctionnement satisfaisant pour le chèque et le virement qui constituent plus de 90% des paiements de masse en usage. Sur le chèque, 2 millions d'opérations ont été traitées à la mi-décembre. 80% des chèques sont traités par télécompensation électronique, 20% seulement restent toujours en manuelle. Ce n'est pas le seul acquis, le délai de traitement de chèque a été ramené de plusieurs mois à moins de j+5. Pour autant, la mesure, prévoyant le seuil applicable aux paiements devant être effectués par les moyens de paiement à travers les circuits bancaires et financiers, abrogée en septembre dernier, ne sera pas reprise. Le décret en question, qui devait entrer en vigueur le 1er septembre 2006, puis abrogé par la suite, pris en application de la loi relative à la lutte contre le blanchiment d'argent, stipulait que tout paiement qui excède la somme de cinquante mille dinars doit être effectué par chèque, virement, carte de paiement, prélèvement, lettre de change, billet à ordre et tout autre moyen de paiement scriptural. Cette obligation s'applique également aux paiements partiels d'une même dette volontairement fractionnée et dont le montant global est supérieur au seuil de 50 000 dinars. Le besoin de plus de bancarisation de l'économie couplée à l'appropriation par les utilisateurs des différents moyens de paiement fait que cette mesure ne peut pas être appliquée dans l'immédiat. “De façon naturelle, il va y avoir la bancarisation de l'économie, de façon naturelle, il va y avoir développement de l'utilisation des moyens de paiement, de façon naturelle, un moment donné cette disposition sera appliquée et s'imposera d'elle-même”, explique le ministre. Parallèlement au chèque, la production des opérations monétiques a débuté le 30 octobre 2006. Le nombre de cartes bancaires émises par les banques et Algérie Poste est de 458 590. 400 TPE ont été installés auprès des commençants. 113 995 transactions sont réalisées. 886 distributeurs automatiques de billets (DAB) ou guichets automatiques de billets (GAB) ont mis en place contre 325 à fin 2005. À fin 2007, le ministre annonce des prévisions de 1 230 DAB ou GAB. Les autres instruments, les effets de commerce (la lettre de change (ou traite) et le billet à ordre) leur lancement est prévu à la fin de ce mois alors que les prélèvements sont programmés pour fin janvier. Le ministre annonce que tous les instruments de paiement seront en production dès janvier 2007. M. Djoudi parle “de respect prévu pour le démarrage et la mise en place du système respecté”. Les avantages de ce système, ce qui permet l'automaticité des opérations, un gain de temps grâce à la dématérialisation, la traçabilité des opérations, la transmission automatique à la centrale des impayés des incidents de paiement et l'abandon de l'escompte pour le chèque. En janvier, les soumissionnaires à la privatisation du CPA vont pouvoir visiter cette banque, a-t-on appris du reste de source sûre. Meziane Rabhi