En tout, ce sont huit femmes qui font leur entrée dans l'administration de la présidence de la République. Les nouvelles nominations à la présidence de la République, selon le Journal officiel du 6 décembre dernier, font ressortir l'entrée en force des femmes, notamment au poste de chef d'études. En effet, sur les quinze promus, sept sont des femmes. En tout, à différents postes, ce sont huit femmes qui font leur entrée dans l'administration de la présidence de la République. Certes, ce poste de chef d'études n'est pas une fonction en soi, mais il n'en demeure pas moins que la mission est accomplie par des compétences. Même si l'on ne sait pas exactement de quelle administration sont issus les promus, la tradition veut que seuls les plus compétents ayant fait leurs preuves dans l'administration comme les ministères bénéficient de cette promotion. C'est généralement après ce passage que ces “administratifs” sont affectés à la Présidence pour accomplir des missions et des tâches précises. Ce profil est recherché parce qu'il est non seulement efficace, mais aussi “effacé” et discret. Par ailleurs, plusieurs membres du protocole de la présidence de la République ont été promus ou réaffectés à d'autres fonctions. Ainsi, il a été mis fin aux fonctions de chargé d'études et de synthèse (CES) à trois membres alors qu'un quatrième est admis à la retraite. Un membre, présenté comme étant un chargé du protocole, est promu directeur de la Présidence en même temps que deux directeurs d'étude. Contrairement aux CES et chefs d'études, la direction à la Présidence est une fonction et non une mission. Les deux nouveaux directeurs d'études occuperont désormais des fonctions avec mission de superviser les CES. Les deux promus dans cette catégorie ne sont pas également très connus. Autre changement, huit nouvelles nominations, dont un membre du protocole de la Présidence et une femme, aux postes de sous-directeurs à la présidence de la République. Ce qui ramène le nombre des femmes promues d'un seul coup à huit. Fait probablement inédit. Par ailleurs, hormis les membres du protocole de la Présidence, ils sont cinq à subir la permutation de postes, les autres nommés sont inconnus du grand public. Ce qui pourrait bien s'inscrire dans une logique de rajeunissement des administratifs de la présidence de la République dans le sillage d'une revue de l'effectif de la “maison” qui doit passer par la mise à l'écart de l'ancien staff administratif. Cette opération pourrait aussi participer de la stratégie de réforme des structures et des missions de l'Etat préconisée dans le rapport Sbih. En définitive, le président de la République semble imposer une autre vision en tenant compte de deux paramètres importants : la jeunesse et la femme. Des catégories marginalisées comme il l'a souvent rappelé dans ses discours et auxquelles il semble s'attacher à donner leur chance. Djilali B.