Sur les vingt-quatre membres sortants du tiers présidentiel, le chef de l'Etat en a reconduit huit. Pas de changement à la tête du Sénat! Le président Abdelkader Bensalah, annoncé partant, a été reconduit à son poste. Selon une source, le deuxième homme politique de l'Etat a reçu des gages par le président de la République. «M.Bensalah était vraiment inquiet pour son sort, mais il a été rassuré par son responsable», précise notre source. Le patron du Sénat pourra, donc, poursuivre son mandat tranquillement pour les trois ans à venir. Les nouveaux sénateurs ont pris officiellement place à l'hémicycle lors de l'installation des structures, hier après-midi. La première chambre du Parlement a procédé, comme le stipule la Constitution, à la mise en place de ses structures dix jours après la validation des résultats des élections du 29 décembre dernier par le Conseil constitutionnel. Hier, plusieurs nouvelles têtes ont franchi, pour la première fois, les portes du Sénat. Plus d'une cinquantaine de nouveaux sénateurs ont rejoint l'équipe de la chambre haute du Parlement. En plus des 47 sénateurs élus le 29 décembre dernier, huit nouvelles têtes ont été désignées dans le carré du tiers présidentiel, dont quatre femmes. Sur les 24 membres sortants du tiers présidentiel, le chef de l'Etat a reconduit huit anciens et a désigné huit nouveaux. Ceux qui ont été reconduits sont entre autres: Zahia Benarous, Abderazak Bouhara, Mustapha Cheloufi, Hadj Okbi, Tahar Zbiri, Madani Houd, Elouad Mohammed. Pour les nouveaux, il s'agit de Kherab Zahra, Kasri Rafika, Chachou Louiza, Melah Amar, Othman Djilali, Omar Ramdane, Malki Abdelkader, El Askri Mohamed Ettayeb. Il y a lieu de préciser que la liste a été annoncée samedi dernier vers 20 heures. Huit autres membres devront être nommés prochainement pour clôturer la liste du tiers présidentiel. Hier, dans les couloirs du Sénat, tout le monde s'interrogeait sur les futurs sénateurs. «Y aura-t-il encore des femmes? Qui sera reconduit parmi les seize sortants?» Le suspense perdurera encore quelques jours pour les prétendants au poste de sénateur. Ces derniers ne sont pas les seuls. Les partis politiques, notamment le trio traditionnel FLN, RND, MSP, suivent de près le choix du Président. Après les urnes, chacun tente d'avoir plus de représentants dans le tiers présidentiel pour renforcer son poids. Par ailleurs et à l'instar des nouvelles personnes, la composition du Sénat a connu un grand lifting. Les élections sénatoriales du 29 décembre dernier ont façonné la configuration politique du Sénat. En plus des formations traditionnelles, FLN, RND, MSP, RCD, qui y siègent, le parti du Front national algérien, (FNA), a décroché le quitus avec deux sièges. Les rapports de force ont été également bousculés. Le Sénat aura désormais deux groupes parlementaires (FLN et RND), sans celui du MSP qui a perdu la cote. Le RND demeure le grand gagnant renforçant son poids avec 20 sièges contre 22 pour le FLN. La réorganisation des élections au niveau de la wilaya de Ouargla après-demain mercredi, constitue un autre enjeu pour les deux partis de l'Alliance.