Le secteur bancaire en Algérie aura été marqué, au cours de l'année qui s'achève (2006), par l'entrée en service de deux systèmes qui permettent une meilleure exploitation et un meilleur service pour les clients des agences bancaires : la télé-compensation et le paiement de masse. L'année qui s'en va aura consolidé de façon significative la stabilité macro-financière de l'Etat et la viabilité de sa balance des paiements mais elle est été surtout marqué par l'ampleur du désendettement extérieur opéré et par le coup d'accélérateur décisif donné au processus de modernisation des systèmes de paiements bancaires. A la faveur de l'aisance financière sans précédent dont jouit le pays depuis quelques années, l'Algérie a dû attendre 2006 pour tenter et réussir un traitement radical du dossier de l'endettement en optant pour le remboursement anticipé et en s'interdisant tout nouvel emprunt extérieur. Les premiers fruits de la réforme bancaire apparaîtront l'année en cours avec la systématisation des distributeurs automatiques des billets, de la carte de retrait et de paiement ainsi qu'une plus grande rapidité dans le traitement des opérations bancaires avec la mise en place du système de paiement moderne permettant la télécompensation. la mise en place des distributeurs de billets automatiques a pris beaucoup de retard. Les opérations s'y font obligatoirement en monnaie locale, il n'existe pas d'enquête ou de statistiques de la Banque d'Algérie sur l'utilisation des différents modes de paiement sur le marché domestique. Le système de paiement, se caractérise par une faible utilisation des moyens scripturaux, une amélioration constante des délais de recouvrement malgré la persistance d'incidents de paiement. Il est évident que la monnaie fiduciaire joue un rôle primordial dans le système de paiement national en raison du faible taux de bancarisation, et de l'importance du commerce informel. L'année 2007 connaîtra la première opération de privatisation d'une banque publique : le CPA. Les grandes banques candidates sont BNP Paribas, Société Générale, Crédit agricole, Banco Santander et CitiBank. En matière de privatisations, l'année 2007 pourrait connaître une avancée au regard de la multitude d'appels d'offres lancés en 2006. La loi de finances 2007 prévoit l'encouragement à la création d'emplois et introduit des avantages fiscaux en matière d'impôt sur le revenu et d'impôt sur les bénéfices des sociétés au profit des entreprises créatrices d'emploi. En janvier, la Coface établira le nouveau risque pays. L'Algérie pourrait voir son classement amélioré (A4 en 2005). Au courant du 1er trimestre, le FMI rendra publique son évaluation de la situation économique et sociale.