Après le cuisant échec subi, il y a deux semaines, au stade de Bordj Ménaïel face au CRB (1-0), l'on pensait que la JSK allait se ressaisir quelque peu face au CABBA de Bordj Bou-Arréridj, la lanterne rouge, pour effacer sa dernière contre-performance face aux Belouizdadis et tenter ainsi de se repositionner dans le haut du classement. A défaut du sursaut tant espéré, les Canaris eurent plutôt droit à un autre cauchemar qui est venu anéantir leurs derniers espoirs de se rapprocher quelque peu du leader et ce, à deux semaines du fameux choc USMA-JSK prévu le 3 avril à Bologhine. Après avoir dominé la majeure partie des débats pour rater, au bout du compte, toute une multitude d'occasions de but face à une formation bordjienne admirable de cran et de courage, la JSK a failli renouveler le même scénario de la semaine dernière face au CRB. En effet, les camarades de Moussa Saïb auraient pu scorer aisément en première mi-temps par Dob (29'), Saïb (35' et 45') et Belkaïd (38') puis même après la pause par Ghazi (50') et encore Dob (60') avant de se faire surprendre sur l'unique occasion de but des visiteurs. Comme l'autre jour face au CRB, la JSK plia l'échine sur un corner bien tendu à demi-volée de l'excellent Khellaf que le défenseur Khesrani reprenait violemment du plein droit en pleine lucarne (67'). Cette véritable “douche écossaise” provoqua alors une grosse stupeur dans le camp kabyle et engendra surtout une sacrée panique qui finira par ébranler la sérénité des Canaris. Scénario classique, les poulains de Jean-Yves Chay se mirent à balbutier en attaque comme en défense pour balancer éperdument des centres aériens qui feront le bonheur de l'excellent gardien Aït Zeggagh. Certes, le remplaçant de luxe Dilmi, d'une belle reprise acrobatique (74') puis Saïb, d'une frappe très sèche des 25 mètres (76') faillirent niveler le score, mais il a fallu attendre les rentrées, quelque peu tardives, de Deham (83') et Meghraoui (83') pour voir finalement la JSK éviter l'affront à l'ultime minute lorsque Meghraoui reprit de la tête un corner de Ghazi pour signer une égalisation presque miraculeuse (90'). Les Criquets, qui caressaient déjà l'idée folle d'un exploit sans précédent, essuyèrent alors bien des regrets, mais ils finiront bien par apprécier la juste valeur d'un point précieux arraché face aux “champions d'Afrique”, d'autant plus que le revenant Deham avait même failli renverser incroyablement la situation dans le temps additionnel Khesrani, l'homme providentiel L'excellent défenseur latéral du CABBA se souviendra certainement très longtemps de ce sacré duel face à la JSK. Non content de fournir une bonne prestation d'ensemble, le Bordjien aura grandement pesé sur le sort du match. Et pour cause, en fin de première mi-temps, Saïb devançait la sortie de Aït Zeggagh pour loger la balle dans la cage béante, mais Khesrani, dans un geste héroïque, sauvait in extremis cette balle de but pratiquement sur la ligne fatidique (45'). Et pour corser le tout, le même Khesrani flaira le bon coup après la pause lorsqu'il reprit victorieusement une balle de corner en pleine lucarne (67'). Comme quoi, Khesrani n'aime pas… perdre ! Chay : “Un problème de finition !” Jean-Yves Chay était visiblement déçu par ce nouvel échec de ses poulains face à la lanterne rouge, mais il a tenu à analyser avec beaucoup de sportivité cette contre-performance : “Après une première bonne première mi-temps, l'histoire s'est malheureusement répétée puisqu'on a raté plusieurs occasions de but pour encaisser un but sur corner et courir ensuite après le but de l'égalisation. Personnellement, je regrette qu'on ait dominé largement toute la partie mais, une fois de plus, la finition n'a pas été à la hauteur de la construction”, dira Chay. M. H.