Il a fallu l'intervention des forces de l'ordre et des sages de la localité pour calmer les esprits et secourir les blessés parmi les lycéens et les adjoints de l'éducation du lycée. Connue jadis pour son calme et le sérieux de ses habitants, la vallée du M'zab est entraînée peu à peu dans le tourbillon de la violence. En effet, ce fléau s'installe de jour en jour dans les établissements scolaires de Ghardaïa. Les jeunes lycéens n'hésitent pas à en arriver aux mains pour un petit malentendu. Pis, chaque clan se fait secourir par une bande de copains d'un autre établissement ou du même quartier, ce qui aggrave la situation. En effet, le lycée Moufdi-Zakaria, dans la localité de Beni-Izguen, relevant de la commune de Ghardaïa, a été, hier, le théâtre d'une violente bagarre entre élèves. Un véritable ring où se sont opposés les élèves du même lycée. Selon des indiscrétions, des dizaines d'élèves sont venus prêter main-forte à leur camarade qui aurait été frappé et insulté par un autre élève originaire d'un quartier de Beni-Izguen. Une rixe généralisée provocant plusieurs blessés parmi les élèves et quelques adjoints d'éducation et responsables de l'établissement scolaire qui avaient tenté de mettre fin au cafouillage. L'intervention des forces de l'ordre, relevant de la police judiciaire de la Sûreté de Ghardaïa, a réussi, tant bien que mal, à maîtriser la situation qui a failli bloquer la route reliant le chef-lieu de wilaya et Beni-Izguen, commune de Bounoura. Il faut signaler que c'est, surtout, grâce à l'implication du directeur de l'éducation, associée à l'intervention des sages de la région, que les esprits se sont calmés. Par ailleurs, l'enquête et l'instruction des services de sécurité compétents détermineront les causes et les circonstances réelles de ce regrettable événement qui a failli dégénérer en manifestation incontrôlable avec son lot de conséquences néfastes sur la quiétude du citoyen et l'économie locale. D'après les citoyens interrogés, ce type de comportement collectif est devenu monnaie courante dans les différents quartiers de la vallée du M'Zab. Ainsi, malgré la gravité de l'acte, la violence et l'insécurité font désormais partie du quotidien du milieu scolaire. Serions-nous devant une délinquance juvénile à prendre sérieusement en charge au lieu de la subir ? A. BOUHAMAM