L'école Korsane-Djilali, située en plein centre-ville de Khemis El Khechna, chef-lieu de daïra, et à un jet de pierre du siège de l'APC, est dans un état alarmant sur tous les plans. Cette école, qui date de l'ère coloniale, n'est plus ce qu'elle était. “Je me souviens durant les années 1970, on avait une grande cantine où tous les élèves mangeaient dans une ambiance bon enfant. Nous avions même droit à des séances de cinéma. La cour était vaste et bien entretenue. Regardez, cette cour comment elle est devenue… très dangereuse pour nos enfants”, nous dira un père de famille, ancien élève de l'école Korsane. Outre la cour pleine de trous et de cratères pleins d'eau stagnante, les vespasiennes sont dans un état indescriptible où le risque de maladie contagieuse est très grand. Les élèves de Korsane-Djilali se bousculent à l'entrée et à la sortie. On a signalé à maintes reprises un enfant blessé, et pour cause, des escaliers trop dangereux à la sortie de l'école, une porte étroite pour un nombre important d'élèves. Les élèves en cette période hivernale sont privés de chauffage et de cantine. Ceux qui habitent loin se contentent d'un morceau de pain, d'autres restent le ventre vide. Lors d'une réunion avec les parents d'élèves, le directeur de cette école a rejeté la responsabilité sur l'APC qui n'a pas daigné affecter des cuisiniers pour la cantine. NACER ZERROUKI