Même si la défaite de jeudi dernier à Béjaïa a quelque peu tempéré des ardeurs mouloudéennes concernant une “virtuelle” conquête du titre national, le parfum envoûtant de la plus belle dame d'Algérie, la coupe, a, encore une fois, fait oublier aux Hamraoua leurs difficultés actuelles à suivre la cadence quasi infernale imposée par l'USMA en championnat en… faisant profiler à l'horizon, plus tôt que prévu, ce tant attendu face-à-face avec l'éternel rival tlemcénien du Widad. Ce remake des finales de l'épreuve KO de 1998 et 2002 occupe, en effet, le haut du pavé du côté de la place sportive d'El-Hamri qui n'a, depuis l'annonce des résultats du tirage au sort, d'yeux que pour ces chaudes et palpitantes retrouvailles entre le Mouloudia local et son “bourreau” lors des deux précédentes rencontres sus-mentionnées. Personne à Oran n‘a oublié d'ailleurs ces deux coupes qui, destinées pourtant à embellir davantage la prestigieuse vitrine mouloudéenne, ont pris, à la surprise générale, la direction de la cité des Zianides, à l'issue de soirées estivales “maudites” portant à jamais les griffes de la patte “magique” de Dahleb, de l'historique “bévue monumentale” de Saoula et de la malencontreuse et “maladroite” tête de Mazri. C'est dire l'esprit de revanche, sportivement parlant bien sûr, qui anime l'ensemble de la galerie du MCO, laquelle s'apprête à envahir littéralement l'enceinte bélabessienne du 24-Février. “Nous savons que nos chances de finir champions d'Algérie sont minimes et que la coupe n'est jamais gagnée d'avance, mais pour nous, battre et éliminer le WAT représente bien plus”, nous lâchera justement à ce sujet un fervent inconditionnel du Mouloudia avant d'ajouter : “Ce sera surtout l'occasion de prendre notre revanche sur les deux finales perdues et de prouver que le MCO peut vaincre le signe indien tlemcénien.” Les joueurs, pour leur part, sont beaucoup plus préoccupés à récupérer de leur marathonienne virée bougiote que de prêter oreille à tout ce qui se passe autour d'eux. Il faut dire qu'après avoir dû faire un véritable parcours du combattant (Oran-Alger en avion, Alger-Béjaïa en taxi à l'aller. Béjaïa-Alger puis Alger-Tizi Ouzou où le MCO a passé la nuit à l'hôtel Amraoua, en taxi, le jeudi soir. Enfin, Tizi Ouzou-Alger en taxi à 5h30 du matin avant de prendre le vol Alger-Oran le vendredi), les Rouge et Blanc avaient les batteries complètement à vide, chose qui a incité le staff technique à programmer pour hier matin une séance d'oxygénation à la forêt de Coca. ”Personnellement, je suis vidé au niveau énergie, la seule envie que j'ai à l'heure actuelle est de se reposer, de bien dormir et d'essayer d'être bien moralement demain pour pouvoir préparer comme il se doit l'important rendez-vous qui nous attend ce lundi”, nous lâchera à peine d‘une voix presque “éteinte” la gâchette mouloudéenne, Daoud Bouabdallah, vendredi soir au téléphone. Un état de fatigue qui n'inquiète, toutefois, guère outre mesure, les milliers de supporters oranais et qui contraste également très mal avec les ambitions grandissantes et “boulimiques” du boss mouloudéen, M. Youcef Djebbari, qui nous révèle avant son départ pour l'étranger (prévu hier) que “son MCO ne craignait aucune équipe et qu'il a les moyens de tout écraser sur son passage”. Demain, sans leur président Youcef Djebbari mais avec leur baroudeur Daoud Bouabdallah, en pleine forme, les Hamraoua auront tout intérêt à confirmer tout le bien que leur “boss” pense d'eux, sous peine de “gâcher” déjà une saison qui s'annonçait pourtant sous les meilleurs auspices… A. K.