La capitale de l'Ouest est en deçà des normes nationales en matière de disponibilité de structures de soins de base. C'est-à-dire une polyclinique pour 48 000 habitants. Alors que toute l'attention des pouvoirs publics se porte sur le démarrage des activités du nouvel hôpital d'Oran, l'EHU, baptisé 1er-Novembre et est censé fonctionner depuis 2003, la wilaya d'Oran connaît un déficit en structures de santé, centres de soins, polycliniques… qui la place très en deçà des normes nationales, c'est-à-dire une polyclinique pour 48 000 habitants. Ce déficit en structures sanitaires, pour la prise en charge des besoins de santé de base de la population, se traduit sur le terrain par une désorganisation dans l'offre de santé, un déséquilibre entre les différents pôles et grands ensembles de population de la wilaya et, par conséquent, une mauvaise prise en charge de la population avec comme exemple éloquent l'apparition toujours plus importante de cas de tuberculose pour ne citer que cette maladie à déclaration obligatoire. Le directeur de la santé et de la population de la wilaya d'Oran a estimé, lors de son passage au forum d'El Bahia, que le programme 2005/2009 prévoyait la réalisation de plusieurs projets qui devraient rétablir l'équilibre à Oran en matière d'offre de soins. Mais ce déficit apparaît encore plus dramatique quand on sait que la réalisation de la carte sanitaire n'a toujours pas été faite et qui est pourtant à la base justement de toute politique de santé : déterminer les besoins de la population, mettre en place les moyens adéquats pour répondre à ces besoins et asseoir une cohérence dans leur répartition. Plus grave encore, face à ce déficit et en l'absence de carte sanitaire, de feuille de route des pouvoirs publics en matière de soins, nous apprenons que ce sont 70 milliards de centimes d'équipements qui ont été affecté à Oran, parmi ces équipements lourds, ceux du nouvel hôpital. Nous apprenons à ce niveau que l'installation des équipements à l'EHU sera définitive à la fin du semestre 2007. Ce qui, par conséquent, retarde le démarrage des activités de cet établissement hospitalier. Sur les 18 services prévus au départ, seuls 3, plus l'unité de dialyse, ont ouvert et fonctionnent chaotique. À noter que cet hôpital a été présenté par le ministre de la Santé comme un établissement de soins de haute qualité pour limiter les transferts à l'étranger, notamment la transplantation rénale, la chirurgie cardiaque… Dans tout cela, les Oranais sont unanimes à dire que la situation de la santé à Oran ne cesse de se dégrader d'année en année. Tous font part de la prise en charge défectueuse dont ils sont victimes.Par ailleurs, le directeur de la DSP refusera de se positionner par rapport aux dépassements de certaines cliniques privées. La double activité accordée aux professeurs qui se traduit par des dépassements que l'éthique et la déontologie réprouvent, et avec parfois avec des conséquences dramatiques pour les usagers de la santé.D'ailleurs, lors de cette émission nous avons appris la fermeture provisoire de 4 officines et de 5 cabinets médicaux pour remplacements illégaux. F. Boumediene