Rabah Saâdane n'entraînera finalement pas la sélection nationale espoirs, alors que la fédération l'avait ardemment souhaité eu égard à sa grande expérience. Il n'intégrera pas non plus, du moins pour le moment, la Direction technique nationale, alors que le DTN, l'Allemand Peter Schnittger, avait exprimé son désir de l'avoir à ses côtés pour faire profiter le football algérien de son savoir-faire. Il ne sera pas non plus le futur directeur du centre des équipes nationales de Sidi Moussa, un poste que le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum, a voulu lui confier en priorité. En fait, Saâdane a tout simplement choisi de retourner sur le banc de touche pour continuer à exercer le métier d'entraîneur, celui pour lequel il a sacrifié toute sa vie au palmarès éloquent, notamment avec cette participation au Mondial 2006 et surtout cette Ligue des champions d'Afrique remportée à la tête du staff technique du raja de Casablanca. Saâdane a donc décidé de répondre à la sollicitation pressante de l'Entente de Sétif, même s'il a fallu du temps pour les responsables de l'ESS de le convaincre. Mais la question qui mérite d'être posée aujourd'hui est de savoir pourquoi Saâdane, qui a toujours privilégié le travail à long terme et les plans de développement pour le football, a-t-il choisi d'opter pour une pige du côté des Hauts-Plateaux ? Selon une source digne de foi, Saâdane a fini par accepter l'offre sétifienne, car il en avait tout simplement marre que des responsables du football et du sport en Algérie ne l'apprécient pas à sa juste valeur. Saâdane a été outré par ces propositions dévalorisantes de la FAF et du MJS qui lui ont offert un salaire de fonctionnaire pour occuper les fonctions citées plus haut. 50 000, 100 000 DA ou un peu plus pour un grand monsieur du football comme Saâdane, au moment où Schnittger et Cavalli touchent plus de 15 000 euros, soit plus de 150 millions de centimes. Avouez que la différence est trop grande, trop importante pour que cela ne soit pas pris pour un manque de considération à l'égard du cadre algérien ! Et on s'étonne encore aujourd'hui pourquoi les Khalef, Madjer et bien d'autres monnayent leurs talents à l'étranger, alors que leur seul rêve est de servir leur pays ! S. B.