Le ministre de l'Intérieur a évoqué d'autres questions d'actualité. La lutte contre le terrorisme après le changement du signe du GSPC, les élections législatives et communales ainsi que l'affaire Khalifa dont il estime que si l'administration avait fait correctement son travail, il n'y aurait jamais eu ce scandale. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Nouredine Yazid Zerhouni ne croit pas que le changement de dénomination du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) puisse changer quoi que ce soit avec ses éléments ou le traitement des services de sécurité qui le combattent. “Pour nous, rien n'a changé, nous avons affaire aux mêmes hommes”, dit-il. Pour le ministre de l'Intérieur, le contexte et les donnes n'ont pas changé. Evidemment, le phénomène du terrorisme reste appréhendé de la même manière, notamment par les forces de sécurité qui continuent de le combattre. La stratégie de lutte contre le GSPC ne changera pas non plus, est-il suggéré dans le propos du ministre. Contrairement à d'autres pays, l'Algérie ne découvre pas maintenant le terrorisme, le GSPC et ses ramifications internationales. Elle a acquis assez d'expérience dans sa lutte pour apporter aujourd'hui son savoir et son soutien à la lutte internationale contre le terrorisme. Il répondra avec le même aplomb à une question sur un autre registre : l'instauration du visa par la Libye. Il évitera certes de commenter cette décision libyenne qu'il estime, peut-être, a des raisons d'être, mais considère, néanmoins, qu'elle peut avoir des conséquences sur la construction de l'UMA. “La Libye a peut-être des raisons pour imposer le visa d'entrée aux étrangers, mais je pense que cette décision pourrait gêner la construction de l'union du Maghreb”, a affirmé M. Zerhouni qui précise, par ailleurs, qu'une telle décision “n'est pas de toute façon neutre”. Il a également, d'une certaine manière, tranché le débat engagé par le FLN sur le jumelage des deux prochaines échéances électorales. Pour M. Zerhouni, il est presque impossible d'organiser les élections législatives et locales le même jour. C'est difficile pour l'administration de les préparer, et les coûts en seraient élevés aussi. Evidemment, cette éventualité ne peut se réaliser que s'il y a décision politique, a-t-il indiqué. Et même dans ce cas, l'opération sera compliquée. Il faut préparer l'électeur d'une part, ce qui demandera du temps, mais la difficulté ne sera pas levée. Car comment imaginer l'électeur faire le choix entre trois bulletins et choisir entre les candidats aux municipales, APW et à la députation ? Le paramètre alphabétisme est pris en compte puisque sur les 7 millions d'analphabètes du pays, la moitié est en âge de voter. Au passage, le ministre a évoqué l'affaire Khalifa en déclarant que si l'administration avait fait correctement son travail, il n'y aurait jamais eu ce scandale. Des défaillances appelées à être corrigées dans le cadre de la réforme et de la modernisation de l'administration. Djilali B.