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Les 12 critères de l'investissement
Publié dans Liberté le 31 - 08 - 2009

à l'ère de la nouvelle recomposition géoéconomique du monde, les Pays considèrent que l'intégration à l'économie mondiale est le défi le plus important auquel ils sont désormais confrontés. Les pays émergents représentent d'importantes sources de revenus et de profits pour les firmes étrangères. Il est reconnu aujourd'hui le rôle important des investisseurs étrangers dans les efforts d'un pays pour booster la croissance économique, l'investissement privé étant considéré comme nécessaire pour augmenter l'épargne intérieure, introduire de nouvelles technologies, procéder au transfert de savoir-faire et de compétences de gestion appropriées, promouvoir l'efficacité grâce à la concurrence et accéder aux marchés extérieurs. Les avantages que les investisseurs étrangers apportent aux pays d'accueil, peuvent être vitaux pour ces pays en les aidant à s'arrimer à l'économie mondiale concurrentielle. Les principaux avantages de l'investissement étranger sont :
La création d'emplois : Les pays dont l'économie est en transition se trouvent souvent confrontés à un sous-emploi ou à un chômage élevé. Les mesures prises pour résorber le chômage sont souvent vouées à l'échec. En revanche, les investissements privés étrangers directs sont créateurs d'emplois.
Les transferts de compétences : les pays d'accueil ont accès à un savoir-faire (know how) qui sera précieux pour leur développement. Les entreprises locales seront, par conséquent, en mesure d'adapter ce savoir-faire et d'affronter la concurrence internationale. La diversification et le développement des exportations : grâce à l'investissement étranger, les pays d'accueil se trouvent en mesure de diversifier leurs exportations et d'exporter vers les marchés extérieurs. L'accroissement des exportations non traditionnelles (hors ressources naturelles) permet de réduire leur vulnérabilité.
À la suite d'enquêtes et de récentes études réalisées auprès de grandes transnationales, douze (12) critères principaux ont été établis définissant ainsi l'attitude à l'égard de l'investissement étranger:
1. Les réglementations gouvernementales
L'environnement réglementaire, terme qui désigne l'incidence des réglementations gouvernementales sur les activités des entreprises, peut avoir un effet significatif sur les coûts d'exploitation et par conséquent sur la rentabilité et la compétitivité des entreprises. Un cadre réglementaire stable et attractif facilite le choix géographique des investissements. Pour les investisseurs étrangers, une réglementation excessive peut créer des distorsions qui majorent les coûts et entravent le fonctionnement des marchés et des entreprises. Les réglementations qui réduisent les marges de manœuvre des entreprises sont dissuasives pour l'investissement et créent une perception d'insécurité juridique.
2. La stabilité politique
Il s'agit d'un aspect fondamental de la décision d'investir. Dans la crainte d'avoir à essuyer de lourdes pertes, les investisseurs refuseront de risquer leurs capitaux dans un environnement qu'ils jugent instable. En revanche, dans un environnement politique stable, ils ont l'assurance que les “règles du jeu” ou la législation régissant leurs investissements et les marchés dans lesquels ils opèrent vont demeurer plus ou moins inchangées pendant une période relativement longue. Cette confiance est de la plus haute importance, car lorsque des capitaux sont engagés à l'étranger, c'est généralement dans une perspective à moyen et long terme afin de pouvoir réaliser des profits escomptés. La confiance des investisseurs reflète non seulement leur perception du climat existant mais aussi leurs anticipations quant à l'évolution politique et économique à moyen et long terme.
Au même titre que les caractéristiques politiques, l'attitude des fonctionnaires, des syndicats et des dirigeants d'entreprise du pays d'accueil influe également sur l'idée que se font les investisseurs de sa stabilité et de son potentiel. Par exemple, les fonctionnaires qui tentent de mettre un frein par des moyens bureaucratiques ou autres, les dirigeants syndicaux qui menacent sans cesse d'organiser des grèves ou d'autres formes d'actions ou les chefs d'entreprises privées qui empêchent les firmes étrangères de pénétrer sur leur marché par crainte de ne pouvoir soutenir la concurrence sont d'autant de facteurs d'instabilités défavorables à l'investissement étranger.
3. Le cadre de la politique macro-économique
La gestion économique d'un pays influe sur la confiance des investisseurs étrangers. Les pays dont la gestion économique est saine sont moins exposés à des contreperformances qui peuvent avoir un effet négatif sur la rentabilité des entreprises tant locales qu'étrangères.
L'instabilité économique est un facteur d'incertitude pour les investisseurs. Dans les pays où ils sont déjà présents, les investisseurs étrangers réagissent aux incertitudes économiques en diminuant leur mise de fonds ou en se retirant totalement du pays. S'ils ne sont pas encore présents dans un pays, ils n'y engageront leurs capitaux que lorsque la situation économique sera stabilisée. L'aspect le plus important de la stabilité économique concerne le taux d'inflation, qui doit être faible et prévisible.
4. Les caractéristiques
du marché local
La taille du marché, la richesse ou le pouvoir d'achat relatif de la population et le potentiel de croissance de ces variables, ainsi que l'économie dans son ensemble, sont les critères sur lesquels se basent les firmes étrangères pour décider si un site potentiel d'investissement mérite plus ample considération. La dotation du pays en ressources naturelles et sa localisation géographique peuvent également constituer des avantages.
5. L'accès au marché
Les perspectives de profit et de rentabilité offertes par un pays peuvent être renforcées si la législation et les réglementations locales n'imposent pas d'entrave à son marché. Les pays dans lesquels l'Etat exerce un contrôle étendu sur les activités économiques et limite la liberté d'action du secteur privé présentent peu d'attrait pour les investisseurs étrangers.
6. La main-d'œuvre
La qualité de la main-d'œuvre locale est importante pour les investisseurs étrangers qui y recrutent leurs futurs employés. Dans ce cadre, les firmes étrangères recherchent des pays d'accueil à bas salaires et où la main-d'œuvre est qualifiée et de niveau d'instruction au minimum moyen. En effet, une main-d'œuvre ayant reçu de bonnes connaissances de base sera plus facile à former et atteindra une productivité maximale plus rapidement qu'une main-d'œuvre moins instruite. Le taux d'absentéisme constitue un autre facteur important de productivité. Les coûts et la productivité de la main-d'œuvre sont les ingrédients essentiels de la compétitivité des produits sur le marché international.
7. Les risques liés au change
Le taux de change de la monnaie locale par rapport aux devises principales a un effet direct sur les coûts et les bénéfices des firmes étrangères qui évaluent leurs résultats financiers sur la base d'une valeur consolidée par rapport aux principales devises. Une politique de taux de change adéquate consistant à ajuster la valeur de la monnaie locale de manière régulière et prévisible favorise la stabilité économique et la confiance des investisseurs.
8. Le rapatriement des capitaux
Les investisseurs attachent une très grande importance aux réglementations qui affectent le rapatriement de leurs capitaux et de leurs profits. Ces réglementations peuvent prendre la forme de dispositions fiscales ou de règles limitant les sorties de devises ou exigeant l'obtention d'autorisations de la Banque Centrale. Les bénéfices sont généralement transférés sous formes de dividendes, de paiements d'intérêts, de redevances ou de paiements au titre d'une assistance technique. Les pays dans lesquels ces opérations sont soumises à des restrictions offrent un climat moins favorable à l'investissement que ceux où les capitaux peuvent circuler librement.
9. La politique commerciale
La politique commerciale influe sur le coût et la liberté des échanges entre les pays d'accueil et les pays étrangers. La possibilité d'importer et d'exporter est capitale pour les firmes étrangères pour pénétrer d'autres marchés dans le cadre de leur stratégie globale de production, de distribution et de rationalisation. Si le pays d'accueil impose des tarifs douaniers supérieurs à ceux d'autres pays, les coûts de production augmenteront dans ce pays. Dans la mesure où le coût est un facteur de compétitivité pour les exportations sur les marchés internationaux, des tarifs douaniers élevés ne peuvent qu'éloigner les investissements étrangers. De même, l'imposition de quotas, de formalités astreignantes pour l'obtention de licences ou d'autorisations et d'autres obstacles non tarifaires peuvent également susciter une hausse des coûts ou freiner le cycle de production, étouffant ainsi la compétitivité et l'investissement. Etant donné l'intensité de la concurrence entre les producteurs mondiaux, les obstacles liés aux formalités administratives qui se traduisent par une augmentation des coûts et retardent la mise sur le marché des produits nuisent à la compétitivité des pays d'accueil et par conséquent à l'attrait qu'ils peuvent exercer.
10. Les taux d'imposition et les incitations fiscales
L'incidence de la fiscalité sur les activités des entreprises est déterminante pour le choix des investissements. La fiscalisation excessive des investissements et des bénéfices provoque un désintérêt de l'investissement étranger. Le poids de la fiscalité ne résulte pas seulement des taux d'imposition, mais aussi du régime fiscal appliqué aux dividendes, redevances, remises de fonds et autres transactions entre les filiales et les maisons mères.
11. Les infrastructures
Le niveau des infrastructures du pays d'accueil (routes, ports, aéroports, réseaux et équipements de télécommunications, coût et disponibilité de l'énergie) ont une incidence cruciale sur le coût et l'efficacité des services de production et de transports. Afin d'attirer les investissements étrangers, les pays d'accueil doivent s'assurer que leurs infrastructures sont modernes et surtout fonctionnent correctement. Quels que soient les atouts d'un pays en termes d'investissements, il aura des difficultés à intéresser les investisseurs si ses infrastructures sont insuffisantes et inefficaces.
Par infrastructure, il est entendu aussi les services connexes, c'est-à-dire les cabinets juridiques, d'expertises, de conseils, d'assurances et de comptabilité, les banques commerciales et d'investissement, ainsi que les transports aériens, maritimes et terrestres. Des sociétés de services solides contribuent à attirer les investissements étrangers tout en tirant profit de leur présence.
12. La protection de la propriété intellectuelle
Dans la mesure où une part importante de leurs actifs se compose de biens incorporels, les firmes étrangères accordent une priorité particulière à la protection de la propriété intellectuelle. Pour les pays d'accueil, les gouvernements doivent garantir l'application de règles protégeant la propriété intellectuelle, ne pas exiger d'accords de licence portant sur des technologies brevetées et ne pas intervenir dans les accords de licences conclus entre les firmes privées.
Certains pays font preuve de laxisme en matière de protection de la propriété intellectuelle; cette pratique étant très répandue dans l'industrie des loisirs (reproduction de vidéocassettes, de films et d'œuvres musicales) et dans le secteur pharmaceutique. En raison de l'importance des intérêts en jeu, la protection de la propriété intellectuelle est devenue un aspect majeur des relations commerciales entre pays.
L'investissement étranger a joué un rôle clé dans le développement industriel d'un certain nombre de Pays à travers le monde. Les avantages économiques que l'on peut espérer de ce type d'investissement sont considérables, notamment en ce qui concerne les transferts de savoir-faire et de compétences, la création d'emplois et le développement des exportations non traditionnelles.
Les pays émergents, à l'image de l'Algérie, qui cherchent à séduire actuellement les investisseurs étrangers doivent, en termes simples, créer et maintenir les conditions qui encouragent l'investissement privé, qu'il soit national ou étranger. Les investisseurs ne risquent leurs capitaux que lorsque les conditions leur paraissent adéquates.
Compte tenu du climat actuel qui laisse prévoir un tarissement des sources traditionnelles de financement extérieur, l'investissement étranger doit compenser le manque de capitaux internes. L'investissement étranger est appelé à jouer un rôle essentiel dans l'économie mondiale actuelle et future.
Selon les récentes tendances, la concurrence sera de plus en plus vive sur les marchés des pays industrialisés. Par conséquent, les transnationales seront constamment à la recherche de nouveaux débouchés. Comme dit l'adage: “Les premiers arrivés, les premiers servis”; les pays émergents ou en développement qui adoptent le nouveau comportement international et des politiques appropriées en les appliquant efficacement seront les mieux placés pour exploiter ces tendances et attirer les investissements qui les propulseront sur la voie de la prospérité.


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