Le ministre de la Communication, El-Hachemi Djiar, a présidé lundi dernier, à Alger, un groupe de travail interministériel à l'effet d'examiner le dossier “épineux” de la chaîne logistique “qui lie les annonceurs publics, l'Anep, les éditeurs, les imprimeurs et le fournisseur du papier journal”. C'est ce qu'a indiqué avant-hier à l'APS une source proche du ministère de la Communication. Le groupe de travail, qui va poursuivre ses rencontres dans les prochains jours, s'attellera, selon la même source, à la recherche “des meilleures formules possibles permettant de lever les contraintes d'ordre logistique qui pèsent aujourd'hui, sur la majorité des titres, aussi bien public que privé”. Aucune autre indication n'a été donnée sur les détails de cette nouvelle politique du gouvernement à l'égard de la presse. Il faut savoir que le ministre de la Communication a présenté récemment au gouvernement un rapport portant stratégie et politique de relance du secteur de la communication. Le rapport propose une stratégie de relance qui s'inscrit dans l'objectif d'une refondation du système national d'information et de communication, à l'effet de corriger les insuffisances. Le besoin de mise à niveau et de modernisation de ce secteur stratégique a pour finalité de l'adapter aux mutations internes et extérieures, en vue de permettre au pays de se ménager une place dans la société de l'information et de la communication qui comporte un enjeu politique, économique, social et culturel majeur. “Le secteur de l'information et de la communication a de multiples défis à relever. C'est pourquoi la stratégie de la communication doit être adaptée au contexte prévalant dans le pays et, à ce titre, basée sur les impératifs de développement, de réconciliation nationale, et de cohésion interne, de reconstruction de l'identité nationale dans le respect des valeurs fondatrices, de renforcement de la citoyenneté et de la promotion du civisme”, souligne le document de El-Hachemi Djiar qui annonce une série d'“actions qui s'inscrivent dans le cadre de la promotion de la liberté de la presse, le soutien au développement de la presse écrite, à travers des mécanismes multiformes et la révision du dispositif législatif et réglementaire à l'effet de l'adapter aux normes universelles”. La stratégie vise, également, à développer le service public de l'information s'appuyant sur les moyens audiovisuels, radiophoniques et télévisés ainsi que sur l'agence nationale de presse et les nouvelles technologies. “L'expérience de la pluralité médiatique sera développée et consolidée à travers, notamment, la mobilisation de moyens aptes à garantir une formation et un perfectionnement de qualité qui seront ouverts à tous les professionnels des médias”. Par ailleurs, le secteur privé “sera encouragé dans la production des programmes radiophoniques et télévisuels pour préparer l'émergence d'une industrie nationale en la matière, et jeter les bases d'un paysage audiovisuel national ouvert sur la modernité et sur les aspirations légitimes des citoyens, dans le cadre du respect des droits et devoirs de chacun, expressément prévus par la loi”. Yacine S.