Le patron de Hyundai Algérie, qui sera sans l'ombre d'un doute intronisé dès ce lundi, date de l'AGE du club, à la tête du RC Kouba, a accepté de répondre à nos questions. Omar Rebrab nous parle de ses projets pour le club banlieusard qui, à ses yeux, mérite mieux. Il assure qu'il mettra tous les moyens financiers et humains pour permettre au Raed de retrouver son lustre d'antan. Rebrab s'interdit toutefois toute promesse électorale, mais rassure la famille koubéenne qu'il lui offre tout son soutien. Chose qui, selon lui, l'a motivé davantage. Liberté Foot : Votre nom est désormais associé au sport, en particulier au RCK. C'est quelque chose de nouveau pour vous. Comment l'apercevez-vous ? Omar Rebrab : C'est vrai que nous sommes réputés dans le monde de l'industrie et de l'économie et dans le développement du pays. C'est quelque chose de nouveau, même si déjà on a eu l'expérience auparavant avec l'une des sociétés que renferme le groupe. Cela dit, cette fois-ci, j'ai un plan d'actions pour prendre en main le club de Kouba. Toutefois, je dois attendre les élections de la semaine prochaine pour l'annoncer officiellement. Une chose est sûre, ce sera quelque chose de nouveau, mais je préfère n'en parler qu'une fois élu officiellement comme président du club. La dernière fois, vous avez eu droit à un accueil particulier de la part des membres de l'AG du RCK. Cela ne peut que vous motiver, n'est-ce pas ? Bien sûr, C'est vrai, avec un accueil pareil on ne peut être que plus motivé. Parce que je pense qu'ensemble, on va donner une vision commune pour aller de l'avant et redonner au club sa réelle dimension. Aujourd'hui, ce qui me rend encore plus heureux, c'est que tous les Koubéens se joignent à ma manière de voir les choses. La preuve, aujourd'hui (entretien réalisé jeudi, ndlr), à travers la manière de jouer de l'équipe qui a gagné 2 à 0 et la hargne des joueurs qui, faut-il le dire, auraient pu terminer le match avec un score lourd, je trouve que c'est positif et cela ne peut être que de bon augure pour l'avenir. Aujourd'hui, beaucoup se demandent pourquoi le choix de M. Rebrab qui est allé vers le RCK et pas vers un club plus médiatisé. Pourrions-nous savoir pourquoi ? Pour ne rien vous cacher, les choses sont venues toutes seules. C'est par un simple hasard. C'est le président Messani qui est venu me voir par le biais d'un ami commun, un Koubéen, et qui m'ont sollicité de sponsoriser le club ou carrément de le prendre en main. L'équipe traversait une situation difficile, une impasse, donc ils voulaient quelqu'un qui éventuellement sortira le club de sa crise. J'ai demandé à connaître l'état du club, des garanties au niveau de l'APC de Kouba et aussi au niveau de tous les supporters koubéens qui forment le cercle du club. C'est ainsi que j'ai accepté de prendre la direction du club. Concernant un club médiatisé, personnellement ça ne m'intéresse pas de prendre un club évoluant en première division. J'ai choisi le RCK parce que tout simplement je partage les mêmes intérêts avec tous les Koubéens qui avaient besoin, pour ne pas dire d'un sauveur, d'un soutien. À partir de là, j'ai accepté leur offre. À un moment donné, votre nom a été évoqué du côté de la JSK, et vous voilà au RCK. Pourriez-vous nous en dire plus à ce sujet ? Personne ne m'a sollicité officiellement du côté de la JSK pour prendre le club. Il y a, certes, quelques personnes, mais qui ne font plus partie de l'entourage du club. Si Hannachi lui-même m'avait contacté, je dirais peut-être qu'on aurait discuté, ou vu comment trouver un aboutissement et la manière de reprendre le club aussi. Mais comme il n'y avait aucune demande de sa part, rien n'a été fait dans ce sens. Il (Hannachi) ne s'est jamais rapproché de moi. Ceux qui disent le contraire ont tort, ce ne sont que des rumeurs. Vous arrivez dans un milieu que beaucoup estiment être pourri. Cela ne vous a-t-il pas découragé ? Non, pas du tout. Aujourd'hui, au niveau du sport, c'est vrai que les gens ont tendance à parler d'un milieu pourri. Mais heureusement, et Dieu merci, cela ne concerne pas tous les clubs. Je pense qu'avec la nouvelle méthode que je vais ramener en termes de gestion, je suis persuadé que les choses vont changer et évoluer. Cela va être une première en Algérie, ça existe en Europe, mais ici pas encore. Mais je garderai cela jusqu'à la semaine prochaine, à savoir ma vision et ce que je dois mettre en place pour le club. Vous avez sûrement pensé aux moyens financiers et humains pour justement gérer au mieux le club. Pourrions-nous en savoir plus ? Bien sûr, vous avez les nerfs qui permettront au club d'avancer et de reprendre sa place, ce sont les moyens financiers et humains, il n'y a pas de doute. Donc, en termes financiers, il faudrait qu'il y ait différentes sources de rente pour le club. La première chose, c'est bien sûr le sponsoring, que ce soit sur les maillots ou au niveau du stade. Le club a un cercle qui se trouve au centre de Kouba, nous prévoyons d'ouvrir en son sein un show-room où toutes les recettes iront vers les caisses du club. Nous allons ramener les dérivés de produits, et là aussi ce sera versé dans les comptes du club. En somme, nous avons plusieurs actions dans le but de renforcer les rentes du club. Y a-t-il d'autres clubs qui vous ont sollicité pour les prendre en main. Certains ont même parlé du NAHD. Qu'en est-il réellement ? C'est vrai, je ne vous cache pas. Il existe beaucoup de clubs qui m'ont sollicité. On m'a annoncé un peu partout, mais malheureusement, je ne peux être partout (rires). Concernant vos projets pour le RCK, avez-vous pensé d'ores et déjà à un staff technique pour prendre en main l'équipe. Y a-t-il des noms qui vous taraudent la tête ? Non, il faut savoir qu'à l'heure où je vous parle, je ne suis pas encore président. C'est pour vous dire que je n'ai rien encore décidé, le staff reste celui qui est en place et le jour où je serai à la tête du club, il y aura autour de moi beaucoup de gens, car ce n'est pas moi seul qui vais prendre les décisions, mais d'une manière collégiale. Donc, ce jour-là, on verra ce qui doit se faire et la meilleure manière pour renforcer l'équipe. Le RCK est réputé pour être une école, avez-vous un projet d'un centre de formation pour ce club à l'avenir ? Heureusement, c'est l'un des axes les plus importants de mon programme pour le RCK, c'est la formation. Car, pour avoir une bonne équipe formée d'excellents joueurs, il faut former de la base. Et sur ce point, je n'ai rien à inventer, le RCK, c'est l'un des clubs qui a formé la crème de notre football, il est une pépinière de jeunes talents et nous allons continuer sur cette lancée en mettant les moyens adéquats. Aujourd'hui, avez-vous un message ou des promesses à faire aux Koubéens qui attendent beaucoup de vous ? Vous savez, je ne peux faire des promesses tout de suite. Je dois d'abord être élu à la tête du club. Et ce jour-là, tout le monde saura ma vision et mes projets pour redonner l'espoir à ce club. Je ne peux pas faire de promesses alors que je ne suis pas encore président du RCK. Cela dit, je tiens à rassurer tous les supporters que tout ce qu'il faut sera fait afin que le RCK retrouve son lustre d'antan.