Une ambiance très particulière régnait mardi soir au bureau du président du Mouloudia d'Oran, Youssef Djebbari. Exception faite de Daoud Bouabdellah, d'Arafat Mezouar, de Hadir Ali Cherif, de Fellah Abed et de Seddik Berradja, la totalité de l'effectif mouloudéen est allée à la rencontre du premier responsable du club pour lui demander des éclaircissements à propos de ce qu'ils ont désigné comme un manquement à la parole donnée. Les joueurs du MCO n'ont en effet pas compris pourquoi leur président a déclaré à la presse qu'ils seraient régularisés à la fin du mois, alors qu'il leur avait promis de régler leur situations financière 48 heures seulement après que les 700 millions de la Sonatrach eurent renfloué le caisses du club, chose qui s'est produite dimanche dernier. Solidaires de leurs “jeunes” coéquipiers qui n'ont pas encore touché la première tranche de leur prime de signature ou n'ont perçu que dix millions de centimes en guise d'avance, en l'occurrence Serradj, Hamidi, Rekkab, Belabbès, Benkrama et Bouhedda, les cadres de l'équipe, Réda Acimi en tête, ont ainsi “investi” le bureau de Djebbari de qui ils ont exigé des explications. “Le président nous a avancés des arguments qui ne nous ont pas vraiment convaincus, il a affirmé que nous étions tous payés, chose qui n'est pas vraie. Il a argué la retard accusé dans la régularisation de notre situation par sa tentative en premier lieu d'épurer les dettes du club. Aussi a-t-il indiqué que dès que les subventions renfloueront les caisses du MCO, nous pourrions toucher notre dû”, raconte un des contestataires. Ceux à qui Djebbari a affirmé qu'ils avaient été payés en conformité avec ce que stipulaient leurs contrats, tels Bouhedda, Serradj, Hamidi, Rekkab et Benkrama, et qui ont tenu à “démentir cette contre-vérité” ont, cela dit, vite fait de réagir en demandant au président mouloudéen de leur fournir des photocopies des dits contrats pour “vérifier cet état de fait”.“On a demandé à revoir nos contrats pour lui prouver qu'il s'est trompé. Nous voudrions également être sûrs que nos contrats n'ont pas fait l'objets de modification ou de falsification à notre insu”, révèle d'ailleurs à Liberté un des concernés. Un rendez-vous avec Youssef Djebbari était pris pour hier pour traiter cette affaire. A. K.