Le lancement des travaux du réseau d'assainissement du groupement d'Oran, c'est-à-dire les communes d'Oran, de Bir El-Djir, d'Es-Senia et de Sidi Chahmi, pose, d'ores et déjà, le problème de l'option du recyclage des eaux usées. La réalisation du schéma directeur d'assainissement n'avait pas tranché cette question laissant la porte ouverte à plusieurs options. Pour l'heure, les travaux qui viennent de démarrer et qui ont été confiés à une entreprise chinoise (la CIMPC) vont concerner la réalisation de 30 km de conduite du réseau, dont 10 km en galeries souterraines qui sont prévues, notamment au niveau de l'hôtel Sheraton. Le contrat prévoit encore la réalisation de 8 stations de relevage et une station d'épuration d'une capacité de 160 m3/j et qui sera implantée au niveau de la Sebkha. Le montant total pour la réalisation de tout le schéma directeur est de 6,2 milliards de DA. Quant aux 55 millions de m3 d'eaux usées/an, qui sont chaque année déversées directement dans la mer, il serait question de les utiliser après traitement à des fins agricoles, et ce, en grande partie. Ce serait l'option la plus envisageable. Ce sont les agriculteurs de la plaine de la M'leta qui devrait en bénéficier. C'est dans le cadre du programme de concessions et de mise en valeur de cette plaine que les agriculteurs travaillent depuis deux ans. Mais, des efforts qui risquent d'être mis à néant si le problème de l'eau n'est pas réglé rapidement. L'option de la construction d'un barrage dans la wilaya d'Oran pour y stocker les eaux usées après traitement a été, semble-t-il, abandonné en raison de la topographie géographique qui ne permet pas une telle réalisation. La réalisation du schéma directeur du réseau des eaux usées pour Oran est l'un des projets les plus importants avec ceux des transferts hydrauliques (Gargar, MAO…) et qui, aujourd'hui, assure pour les citoyens d'Oran une alimentation en eau potable presque normale. F. B.