Préjugés La daïra, considérée dans un passé récent comme la véritable réserve foncière d'Oran, «veut se débarrasser d'une image négative qui a longtemps entaché sa réputation», affirment les autorités locales. Ses responsables et élus locaux l'ont clairement souligné, à l'occasion de la tournée du wali dans les trois communes de cette daïra, en brossant un tableau sans complaisance de leurs situations respectives et en présentant des projets qu'ils comptent lancer pour améliorer les conditions de vie de leurs administrés. D'une simple «excroissance» de la ville d'Oran, puisque située à quelques encablures de la grande métropole, Bir El-Djir est, aujourd'hui, une importante daïra avec une population de 130 000 habitants occupant une superficie de 135 km2. Ses problèmes sont multiples, tout comme les besoins de cette population, qui est de plus en plus exigeante. A l'aide d'un documentaire vidéo présenté aux membres de l'APW, aux directeurs de l'exécutif de wilaya et aux représentants de la société civile locale, le chef de la daïra de Bir El-Djir a retenu, en guise de préoccupations fondamentales, cinq grands secteurs «à prendre en charge en toute priorité». Il s'agit de l'assainissement, de l'AEP, de la voirie, du foncier et de l'environnement. Le problème de l'assainissement se pose avec acuité dans les différentes communes au point de «constituer un véritable danger» pour la santé de la population et l'environnement. Que ce soit à Belgaïd, Hassi Ben Okba, Hassi Ameur ou d?autres quartiers, les eaux usées se déversent à ciel ouvert ou envahissent les terres agricoles. Au douar Belgaïd, un réseau conçu pour une soixantaine de foyers est exploité à ce jour, alors que la population s'est multipliée par 100. A Sidi El-Bachir, les eaux usées inondent les champs, alors qu'au Lotissement 110 de Bir El-Djir, le réseau d'assainissement qui existe, est dépourvu de «sortie» ; les eaux usées débordent inévitablement. A Hassi Ameur, une partie de la population patauge dans les eaux usées, est-il démontré. Le projet de réalisation d'un espace de détente, dont la maquette a été présentée au wali, a été considéré «inapproprié» à cause de ce problème d'envahissement des eaux usées. Les autorités locales recourent aux camions de vidange en attendant la fin des travaux du grand bassin de collecte des eaux usées de Belgaïd, qui sera relié à la future galerie du réseau d'assainissement d'Oran. Le projet, réalisé par une entreprise chinoise pour un coût de 200 millions de dinars, enregistre un taux d'avancement de 70%.