Nonobstant la victoire étriquée au dépens d'un Nasr de Hussein-Dey, qui a eu le mérite d'ouvrir le jeu et qui n'a rompu qu'une seule fois sur un but litigieux de Daoud Sofiane qui paraissait en position claire de hors jeu, le MCO s'est encore une fois présenté sans deux de ses titulaires habituels, l'arrière-droit Brahim Serradj et l'attaquant Daoud Bouabdallah. Cela a, comme il fallait s'y attendre, étonné certains, ravi d'autres mais aussi et surtout remis au goût du jour la fameuse et traditionnelle question : l'entraîneur en chef est-il le seul responsable du choix des joueurs au MCO ou, au contraire, y a-t-il immixtion d'une quelconque tierce partie dans la composition de l'équipe ? Une interrogation dont la réponse pourrait argumenter de façon rationnelle le pourquoi de la non-convocation de Serradj. Alors que le côté droit de l'arrière-garde oranaise, occupé par Bourezama aidé dans sa tâche par Abdennour, donnait des signes inquiétants de fébrilité et se rendait coupable de relances approximatives, le staff technique du MCO, composé du trio Gomès-Benmimoun-Sebbah a essayé de rectifier le tir, pour ainsi dire, en seconde période en incorporant le rapide milieu offensif Meddahi, alors qu'il aurait été plus logique, estimeront beaucoup de ceux qui ont suivi la rencontre, de lancer un Serradj qui n'aurait guère été de trop dans ce genre d'impasse “tactique”. Or, Serradj, dont les qualités aussi bien footballistiques que morales sont reconnues de tous à Oran, n'a même pas trouvé place parmi les dix-huit convoqués alors que d'autres, moins doués, semblent bénéficier d'un appui, comme en atteste leurs convocations ces dernières semaines. L'attaquant Daoud Bouabdallah dont la vitesse d'exécution et la force physique de pénétration auraient pu faciliter la tâche offensive des Hamraoua, vendredi, semble lui aussi faire les frais de certains “conseillers” de Gomès. Le fait que Daoud B. n'ait même pas été incorporé, ne serait-ce qu'une minute, face au NAHD, a même fait dire à certains que cela serait dû à “l'influence du manager d'un autre attaquant qui a joué les 90 minutes et qui se trouve être le même manager de l'entraîneur”. C'est dire que même si les résultats font que Eurico Gomès est incontestablement en position de force, ses choix en matière de joueurs, notamment ces dernières semaines, ne font pas du tout l'unanimité. Bien au contraire. A. Karim