Pour le président du MSP, le problème réside dans la productivité du travail. “L'Algérien ne travaille que 4 heures par semaine”, a lancé devant les patrons Abou Djerra Soltani. Il n'est pas question, du moins pour “Haraket moujtamaâ silm” (HMS), de revenir au week-end universel. Abou Djerra Soltani, invité hier du Forum des chefs d'entreprise, peut à la limite tolérer que le week-end universel soit appliqué pour les banques et les douanes, mais pour les autres secteurs, il n'en voit pas l'intérêt. Le problème, pour le président de HMS, est dans la productivité du travail. “L'Algérien ne travaille que quatre heures par semaine”, regrette-t-il. Abou Djerra Soltani, dans son intervention, évoque les 20 propositions de son parti d'obédience islamiste “pour dynamiser l'économie nationale”. Le président de Haraket moujtamaâ silm, également ministre d'Etat, précise tout de même que “le mouvement ne prétend pas présenter une alternative nouvelle à 100%, car il est conscient que ce qui existe est un acquis national qui a besoin d'être promu et renforcé”. Haraket moujtamaâ silm, faut-il le rappeler, fait partie de la coalition gouvernementale et présidentielle. Cela ne l'empêche pas de critiquer l'action du gouvernement, relevant “l'absence d'une politique économique claire et l'instabilité du cadre réglementaire” qui, selon Abou Djerra Soltani, découragent l'investissement. Du coup, estime Abou Djerra Soltani, “il faut unifier la stratégie industrielle pour réaliser la complémentarité et l'équilibre entre les secteurs public et privé ; sélectionner les priorités nationales et leur répartition équitable entre les deux secteurs”. La sélection des secteurs prometteurs devrait se faire “par le biais d'un ministère de l'Economie”, à défaut le HMS suggère “la création d'une grande structure économique qui prenne en charge les dossiers économiques et mettent fin à la multiplicité des centres de décision”. Haraket moujtamaâ silm, détenteur d'au moins deux ministères qui s'occupent de l'Economie, la PME et le Commerce, prône la concertation avec le patronat. Abou Djerra Soltani estime qu'il était impératif d'associer des représentants des secteurs économiques, des élites et des chefs d'entreprise aux Assises nationales sur la stratégie industrielle pour l'élaboration d'une vision technique avant la décision politique. “Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. On prend la décision politique et puis on associe les acteurs économiques et sociaux”, explique-t-il. Le président de Haraket moujtamaâ silm évoque, par ailleurs, “l'instabilité du processus de privatisation en termes de délai et de transparence”. Du coup, son parti propose que la privatisation soit mise en œuvre dans le cadre de “la politique globale des réformes, loin de toute politique de délestage des entreprises en faillite, dans des buts spéculatifs sur le foncier”. M. Abou Djerra Soltani estime, par ailleurs, qu'il faut encourager “la création de banques islamiques ou l'ouverture de guichets spécialisés en la matière auprès des banques publiques et privées”. Le président de HMS souhaite que l'idée du système bancaire islamique soit “valorisée comme produit nouveau et compétitif, rien que ça. M. R.