Abordant le projet visant à “fédérer les forces démocratiques et républicaines en Algérie”, Amara Benyounès, secrétaire général de l'Union pour la démocratie et la République (UDR), a déclaré, jeudi dernier, lors d'un meeting animé dans la ville de Boghni, 30 kilomètres au sud-oued de la ville de Tizi Ouzou, que le rassemblement constitué par sa formation, l'ANR et le MDS “n'a pas de problème de leadership”. Selon l'orateur, “cet obstacle auquel étaient confrontées, par le passé, les différentes tentatives de rapprochement entre les démocrates est cette fois-ci réglé”. “Depuis juin 2006, l'UDR, l'ANR et le MDS ont constitué un rassemblement des démocrates qui est la seule alternative au système islamo-conservateur”, a-t-il souligné, annonçant que le meeting prévu par l'alliance pour vendredi dernier (hier) est “une occasion pour nous de dénoncer le terrorisme et l'intégrisme islamistes. Notre alliance va continuer à œuvrer quels que soient les résultats des législatives prochaines”. Abordant le thème de la “revendication berbère et Avril 1980”, Amara Benyounès a noté que depuis 27 ans de lutte, il y a eu un cumul des acquis. “Chaque génération a fait avancer le combat identitaire et démocratique, mais le sacrifice consenti lors du Printemps noir de 2001 dépasse, de loin, celui d'Avril 1980. En avril 2001, il y a eu assassinat de plus de 120 jeunes Kabyles par des gendarmes et des policiers”, a-t-il affirmé. “Ces morts ont exigé de nous de quitter le gouvernement et nous l'avons fait”. Selon le premier responsable de l'UDR, “le terrorisme, le sous-développement, la criminalité frappent de plein fouet la Kabylie, mais le banditisme reste le premier problème dans cette région où le chômage des jeunes a atteint 70%”. “Après la paix, la Kabylie a besoin de développement économique”, a-t-il suggéré. Abdenour Bouhireb