Les cours du pétrole ont progressé légèrement hier matin après leur recul de la veille, dopés par les craintes entourant l'élection présidentielle au Nigeria. À Londres, le baril de brent de la mer du Nord prenait 37 cents à 66,31 dollars sur l'échéance de juin. À New York, le baril de light sweet crude pour livraison en mai (dernier jour de transaction) rebondissait de 85 cents, à 62,68 dollars, après une chute de 1,30 dollar jeudi. Les cours sont soutenus par la violence entourant l'élection présidentielle qui se tiendront samedi au Nigeria, premier producteur de pétrole brut d'Afrique et sixième exportateur mondial. Les cours avaient terminé en baisse jeudi, mais avaient bien mieux résisté à Londres qu'à New York. Cette différence s'explique notamment par un certain nombre de facteurs spécifiques au marché américain. D'abord, il y a l'expiration imminente, vendredi soir, du contrat pour livraison en mai, qui a incité les investisseurs à liquider leurs positions. Ensuite, le retour sur le marché de quantités de pétrole canadien, grâce à la remise en état du pipeline d'Enbridge. Enfin, l'accélération des rendements des raffineries américaines la semaine passée a rassuré le marché sur l'approvisionnement en essence, à un mois environ du coup d'envoi de la saison de haute consommation.