Lors de cette journée d'étude, le ministre des Participations a affirmé que 2 000 hectares sont disponibles dans le foncier industriel. Intervenant à Oran à l'occasion d'une journée d'étude sur les investissements qui se tient à l'hôtel Sheraton d'Oran sous le thème “Oran, ville méditerranéenne”, le ministre des Participations et de la Promotion des investissements, M. Abdelhamid Temmar, n'a pas manqué d'évoquer les réformes entreprises par le gouvernement en réponse aux interrogations et autres critiques qui émanent de la part des opérateurs économiques. En effet, le ministre dira clairement : “En matière de réforme, tout a été engagé. L'état ne peut aller au-delà, c'est aux hommes d'affaires de le faire !” Une déclaration accueillie dans le silence alors que M. Temmar venait de s'exprimer sur le problème du foncier industriel souvent présenté comme l'entrave n°1 aux investissements. Le ministre rappellera justement que très prochainement, l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation sera mise en place. À l'échelle nationale, ce sont, dira-t-il, encore 2 000 ha disponibles au niveau des ZI et d'ajouter : “Le problème du foncier, c'est une affaire de tous, pas seulement de l'Etat. Le système du foncier est pratiquement réglé, le gouvernement ne peut rien tout seul”. Estimant que depuis 1999, la stratégie du gouvernement a été de faire de l'Algérie “un pays gagnant et qu'il y a réussi”, et de renvoyer la balle dans le camp des investisseurs pour que ces derniers “s'investissent véritablement”. Par rapport aux capacités des régions à se développer, le ministre a fait état des pôles qui ont été retenus pour les zones d'Alger-Blida et Oran-Mostaganem, plus particulièrement, ces pôles ont été retenus pour y créer des zones industrielles intégrées en ajoutant qu'Oran, avec déjà 144 milliards de DA d'investissements, avaient toutes les conditions pour devenir une capitale économique et de conclure son intervention en rappelant : “Nous sommes dans une période électorale, il faut choisir le bon député.” Lors de la journée d'étude, plusieurs communications ont été présentées, notamment, sur l'attractivité territoriale de l'investissement et sur la stratégie du territoire. Des communications, qui au demeurant, sont souvent techniques. Celle qui a retenu notre attention est l'intervention de Ali Brahiti, ancien ministre du Budget sur la problématique du foncier. Ce dernier, avec qui nous nous sommes entretenu, déclarera que le foncier industriel est un grave problème. Le plus grave et le plus irritant malgré les efforts entrepris, on ne peut s'empêcher de constater le déséquilibre entre les textes et le vécu. Plus loin, l'intervenant estimera que l'Etat a beaucoup fait en matière de foncier. Depuis 1962, dira-t-il, “ce sont 100 000 ha qui ont été mis à la disposition des investisseurs, tous confondus, dont 35 000 pour les investissements industriels… Mais, il faudrait arriver à mobiliser les potentialités du privé qui sont bien plus importantes… L'offre sera plus grande que la demande, ce qui influera alors sur les prix du marché”, a encore estimé l'ancien ministre du Budget. F. Boumediene