Présent à Oran pour assister aux journées d'étude sur l'investissement, qui se tiennent les 22 et 23 avril à l'hôtel Sheraton d'Oran, l'industriel Issad Rebrab et patron du Groupe Cevital a évoqué avec la presse plusieurs de ses projets qui sont en cours de réalisation à Oran et dans l'Ouest. L'un de ces projets les plus avancés est celui de l'usine de réalisation de bâtiments préfabriqués, qui entrera en production avant la fin de l'année. Cette usine est implantée au niveau de la zone industrielle de Hassi Ameur alors que 3 autres sont projetées à Sétif pour cette année, Constantine et Hassi-Messaoud. Ces usines, selon M. Issad Rebrab, devrait permettre au groupe de participer à la construction de logements prévus dans le programme présidentiel de 1 million de logements d'ici à 2010. Par ailleurs, M. Issad Rebrab a indiqué que ce procédé de béton préfabriqué permet de réaliser plus rapidement, à moindre coût et selon les normes antisismiques. “Chaque usine va créer de 550 à 750 emplois directs et des milliers d'emplois indirects. Elles vont permettre la construction d'infrastructures collectives comme les lycées, les hôpitaux, les universités, etc. On va encore développer des infrastructures commerciales, des grands pôles… Nous allons ainsi participer au développement des wilayas car le problème qui se pose souvent est celui de la réalisation car nous n'avons pas les outils adéquats…” Et à l'industriel d'évoquer les capacités de production de cette usine réalisée sur fonds propre, à savoir 700 m3 de béton/j, 25 logements de 80m2 en une journée, 2 000 m2 couverts en une journée, etc. Revenant sur la question du rôle de l'Etat ou de l'appui de l'Etat aux investisseurs, M. Issad Rebrab dira clairement : “Ce que nous demandons, c'est l'aide pour les autorisations…” Dans l'ouest du pays, l'investisseur et patron de Cevital fera encore état de l'un de ses projets les plus importants, celui de la réalisation de plusieurs usines de transformation agroalimentaires qui, à terme, devrait permettre de réguler la production agricole, “à titre d'exemple, nous allons transformer tous les excédents de pomme de terre en lançant la production de frites, de chips, de purée. Nous ferons de même pour les petits pois et les artichauts puisque nous sommes dans une région où la production de l'artichaut est importante”. Et d'ajouter que ces transformations dans le domaine de l'agroalimentaire devront servir le marché local puis les excédents pour l'exportation. Interrogé sur la capacité du privé national à investir, alors que les pouvoirs publics ont à maintes reprises misé sur les investissements étrangers, M. Issad Rebrab sera on ne peut plus clair : “Aucun pays au monde n'est développé par les étrangers, l'économie nationale ne sera défendue que par les investisseurs nationaux qui seront des locomotives. Depuis 1999 à 2006, notre Groupe a réalisé 100 milliards de DA de bénéfice, 41% ont été réinvestis, et 1% a été distribué comme dividende aux actionnaires, c'est cela que les autorités doivent prendre en compte…”. L'un des projets qui tient à cœur au patron de Cevital et qu'il tient à implanter à Oran est celui d'un grand pôle avec, au bout, plus de 15 000 emplois directs à créer. Depuis quelques années, ce projet semble freiné par l'indisponibilité d'assiette foncière. L'investisseur a demandé 20 ha. “Nous attendons toujours”, dira-t-il encore et d'aller plus loin en estimant que beaucoup doit être fait, notamment sur les prix de cession des terrains industriels. Une question qui a été évoquée, par ailleurs, lors de cette journée d'étude par le ministre des Participations et de la Promotion des investissements, M. Abdelhamid Temmar, présent lors de cette rencontre. F. Boumediene