Prenant la parole à l'ouverture des journées pour l'investissement qu'organise depuis hier, à l'hôtel Sheraton, la wilaya d'Oran, à l'initiative de la chambre de commerce de l'Oranie, Abdelhamid Temmar, ministre des Participations et de la Promotion des investissements a, tout en rappelant que la wilaya d'Oran a bénéficié de 144 milliards de dinars dans le cadre de son développement (sans compter les grands projets initiés à un niveau central), considéré que le score réalisé par Oran est décevant. « Du point de vue de l'Etat, l'argent est là, mais où est le reste ? », s'est-il interrogé en soutenant qu'Oran, également pôle universitaire, réunit « objectivement » toutes les conditions pour démarrer. En trois ans, rappelle-t-il encore, un milliard de dollars a été dépensé dans les infrastructures et les ressources humaines (santé, éducation, formation professionnelle). Il se basera sur des études qui ont été commandées, dit-il, par le gouvernement et qui ont fait ressortir que, juste après l'axe Alger-Blida, c'est la zone Oran-Mostaganem qui vient en seconde position. « Pourtant, aujourd'hui, les banques étrangères sont là et le marché des capitaux est une réalité », constate-t-il également, avant d'évoquer les derniers ajustements apportés à la réglementation liée à la gestion du foncier industriel. En aparté, il annonce l'installation d'une agence immobilière qui gérera notamment les excédents d'assiettes foncières détenues par des entreprises publiques dissoutes, où des terrains affectés à des entreprises qui n'ont pas été utilisés vont être redistribués. Mais, selon lui, « il faut que la communauté des affaires et des entreprises réagisse ». Pour illustrer ses propos, il citera l'exemple du pont logistique prévu entre la cité de Sidi El Houari et la ville espagnole d'Alicante. Justement, ce projet traîne depuis déjà quelques années. Mais l'analyse qu'il fait de la situation économique est pleine de contradictions. Se basant sur l'accord d'association avec l'Union européenne, il s'est dit favorable à une protection de la zone euro-méditerranéenne des attaques asiatiques, latino-américaines et américaines, mais il cite lui-même les écarts importants (7 fois plus) dans le niveau de vie et la production de richesses au Nord et au Sud de la Méditerranée. Auparavant, il a également soutenu que le pays était entièrement intégré à la mondialisation, ce qui suppose une ouverture complète des frontières, notamment avec l'adhésion prochaine à l'OMC.