Les pluies diluviennes ont provoqué des remontées d'eau dramatiques dans le quartier de Sidi-Mestour. La région d'El-Oued a connu hier des pluies diluviennes durant toute la journée. Les quartiers situés dans des terrains en cuvette étaient les plus touchés au niveau du centre-ville d'El-Oued, notamment le quartier de Sidi-Mestour où 6 000 habitants souffrent du phénomène de la remontée des eaux. Selon les services de la météo de l'aéroport de Guemmar, 6 mm ont été enregistrés le matin et 38 mm ont été prévus le soir, accompagnés de vent de 65 km/h. Le quartier de Sidi-Mestour est transformé en des dizaines de lacs. Les eaux de pluie se sont mélangées aux eaux usées, aggravant ainsi le phénomène de la remontée des eaux. Le sol n'a pu absorber l'excès des eaux. Des dizaines de familles ont recouru à leurs voisins ou à leurs proches pour se protéger contre le froid, l'humidité ou bien contre d'éventuels effondrements. Selon le président de l'association du quartier, qui était sur le lieu en compagnie de certains citoyens, 45 familles sont considérées sans logement puisque leurs habitations construites en toub ne sont pas arrivées à les protéger. Il a ajouté que près de 180 autres familles ont des maisons dont les chambres sont fissurées. On compte environ 500 familles sinistrées depuis l'année 1995, selon le président de l'association, Bia Abdelhamid, qui a signalé que le quartier est marginalisé par les autorités depuis longtemps et d'ajouter qu'en 2002, les autorités ont relogé 41 familles sinistrées et elles ont stoppé l'opération pour des raisons inexpliquées. 50 logements ruraux ont été réalisés pour recaser d'autres sinistrés, mais ces logements, encore vides jusqu'à présent, ont été détruits partiellement par des délinquants sans que les autorités les mettent au profit des sinistrés. Beaucoup de citoyens de Sidi-Mestour étaient hier mécontents car aucun responsable ne leur a rendu visite pour s'enquérir de leur situation. Selon le président de l'association, seul un homme d'affaires, M. Rezzak-Bara Lakhdar, a effectué une visite dans le quartier et a fait don d'une enveloppe financière pour assister les sinistrés surtout en matière de bâches en plastique pour couvrir les toits des maisons. Dans certaines habitations des herbes nuisibles poussent. Pour la Protection civile, aucune perte humaine n'a été enregistrée jusqu'à présent, mais la situation risque très critique si les intempéries se poursuivent. Par ailleurs, au niveau de la localité de Mihouensa, la clôture de la maison des jeunes est tombée, alors que 6 villages dans la commune de Oued Alemda sont isolés du fait des pluies et du vent de sable dont la vitesse était de 150 km/h il y a trois jours. À Hassi-Khelifa, un enfant de 5 ans est porté disparu. La Protection civile a enregistré également plusieurs incendies au niveau de certains transformateurs et des poteaux électriques. Khalid B.