Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), M. Saïd Sadi, a jugé hier les sorties de proximité pendant la campagne électorale “plus efficaces et plus rentables” que les meetings. Justifiant la non-tenue d'un meeting dans la capitale où il est tête de liste, depuis le début de la campagne électorale, M. Sadi a déclaré à la presse, en marge d'une activité de proximité à Alger, qu'il est “persuadé que les sorties de proximité sont 10 fois plus efficaces et plus rentables électoralement que les meetings”. Relevant l'existence d'une “distance entre l'Etat et le citoyen”, le président du RCD a estimé qu'il est dans “l'impossibilité de connaître certains problèmes de la population si nous ne nous déplaçons pas vers elle”. Il a ajouté que “le meeting a pour rôle de délivrer un message électoral et d'appeler la population à la mobilisation et au vote”, au moment où une sortie de proximité vise, a-t-il souligné, “à écouter principalement les préoccupations des citoyens”. Outre le but électoral, M. Sadi a indiqué que ses sorties sur le terrain visent également à “mettre fin à la peur qui existe parmi la population après les attentats du 11 avril dernier”, ayant ciblé le Palais du gouvernement et un commissariat de Bab-Ezzouar. Sur un autre plan, le président du RCD a fustigé “les partis qui se permettent de fixer le taux de quotas de réussite au niveau de l'Assemblée populaire nationale (APN)”, car, selon lui, ce genre de propagande a pour but de “démobiliser les électeurs à aller vers les urnes”, ajoutant qu'“une faible participation équivaut à un taux élevé de fraude”. M. Sadi a choisi pour le 10e jour de la campagne électorale pour les législatives, de sillonner les quartiers de Bologhine, Raïs-Hamidou et Hammamet, où les personnes du 3e âge ont eu la part du lion dans les discussions avec lui. À cette catégorie sociale qui lui exposait les problèmes qu'elle rencontre notamment en matière de pension, le premier responsable du RCD a promis de “les prendre en charge, une fois son parti élu à l'APN”. Il a, dans ce cadre, souligné que le dossier des retraités est un “véritable désastre tant sur le plan moral, social que politique”, imputant cette situation à “la démission de l'administration et à l'absence d'une politique dans la prise en charge des dossiers”. R. P.