La campagne électorale s'est poursuivie hier, pour son avant-dernier jour. Le président du RCD, Saïd Sadi, privilégiant les tournées de proximité dans l'Algérois, s'est rendu, hier, dans les localités de Draria et Ben Aknoun. Lors de ses discussions avec les citoyens, il a notamment déclaré que "le temps des slogans, du paternalisme et de l'idéologie est révolu". "Il est fini le temps des slogans, du paternalisme et de l'idéologie. Les Algériens ne demandent pas aujourd'hui qu'on leur dise où est le vrai du faux et ou est le juste de l'injuste", a-t-il déclaré à la presse. Il ajoutera que la campagne électorale est le moment privilégié pour "sonner l'alerte" non pas pour consacrer, "la fin du régime mais pour préparer l'Algérie de demain". Il estimera avoir décelé beaucoup d'espoirs dans le regard des Algérois au cours de ses sorties de proximité dans les 27 communes qu'il a déjà visitées. "Une sorte d'attente de la part des citoyens concernant la réintégration du RCD dans les institutions de l'Etat", selon lui. Tout en affirmant "regretter le fait de ne pas avoir vu les partis de l'alliance présidentielle organiser des sorties de proximité" qu'il juge "opportunes pour être à l'écoute de la population", M. Sadi a promis de faire entendre la voie des citoyens, une fois les candidats de son parti élus à l'APN. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a appelé, pour sa part, dimanche à El Oued, à l'application du système de péréquation de la tarification de la consommation de l'eau et de l'énergie électrique entre les régions du nord et du sud du pays. Intervenant lors d'un meeting populaire, Mme Hanoune a également recommandé "l'instauration d'une stratégie basée sur l'industrie lourde, la réforme du secteur agricole ainsi que sur la rupture avec la politique de dépendance de l'extérieur". Jugeant "nécessaire l'institutionnalisation du processus (de la mise en oeuvre) de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale" Afin de "barrer" la voie à des facteurs d'intervention étrangère, elle a appelé à une "large mobilisation pour la préservation de la souveraineté du peuple, des constantes de la Nation, la protection des richesses naturelles du pays et l'avenir des générations". Faisant un parallèle avec le plan américain du Grand Moyen-Orient (GMO), Mme Hanoune a affirmé que "les slogans" des Etats Unis d'Amérique et ses alliés "défendant" la démocratie, les droits de l'homme, et la lutte contre le terrorisme ne sont que des "subterfuges ayant tendance à justifier la mise sous domination (américaine) des pays producteurs de pétrole." Pendant ce temps, le vote qui a commencé en Europe pour les ressortissants algériens depuis le 12 mai, s'est étendu au Moyen-Orient depuis hier. C'est le cas en Syrie avec la participation de 3 562 inscrits dans les listes électorales de l'ambassade d'Algérie à Damas. Dans une déclaration à l'APS, l'ambassadeur d'Algérie à Damas, M. Lahcène Boufarès, a indiqué que "deux bureaux de vote ont été ouverts pour assurer le bon déroulement de cette opération, l'un à Damas avec 3 273 inscrits et l'autre à Alep avec 289 inscrits, où le scrutin débutera mercredi prochain". 1 441 femmes sont inscrites dans les listes électorales. Six candidats parmi les sept que compte cette région se sont portés candidats en Syrie, le septième, quant à lui, s'est porté candidat en Arabie Saoudite. Six formations politiques sont en lice en Syrie. Il s'agit du Parti du renouveau algérien (PRA), du Mouvement de la société pour la paix (MSP), du Rassemblement patriotique républicain (RPR), du Front de libération nationale (FLN), du Mouvement El-Islah outre la liste des indépendants. C'est la même chose en Jordanie où sept candidats sont en lice pour le seul siège représentant la communauté algérienne résidant au Moyen-Orient, en l'occurrence la Jordanie, l'Egypte, la Syrie, le Liban, le Soudan, l'Irak, le Yémen et les pays du Golfe. Les candidats représentent les partis du Front de libération nationale (FLN), le Rassemblement national démocratique (RND), le Mouvement de la société pour la paix (MSP), le Mouvement de la réforme nationale (El-Islah), le Parti du renouveau algérien (PRA), le Rassemblement patriotique républicain (RPR) outre la liste des indépendants.