Constatant que des milliers de candidats à l'examen de 6e année primaire enregistrent, à cause du déficit en enseignants, des retards dans leur cursus, le ministère de l'Education nationale vient de décider de les dispenser des épreuves relatives à cette matière. Les élèves des classes de 6e année primaire, scolarisés dans des établissements situés dans les circonscriptions éloignées des chef-lieu de daïra et qui n'ont pas suivi régulièrement les cours de français durant leur cursus scolaire, par manque d'encadrement spécialisé malgré l'ouverture de postes budgétaires, seront automatiquement exemptés de l'épreuve de français au prochain examen de 6e année primaire. C'est une initiative du ministère de tutelle, prise au mois d'avril dernier, à la suite de laquelle une note a été diffusée à toutes les directions de l'éducation concernées. Pour la wilaya de Tébessa, les services de la direction de l'éducation ont recensé 387 élèves de plusieurs circonscriptions, à savoir Bir Mokadem, El Ma Labiod, Ouenza, El Kouif, El Ogla, Cheria et Bir El Ater. Les membres de plusieurs associations de parents d'élèves restent perplexes et dubitatives malgré l'avantage du passage de leurs enfants scolarisés au palier supérieur, le moyen. Ils croient que l'avenir de ces futurs collégiens est mis en jeu du fait que la langue française occupe une place importante dans le 3e palier avec un volume hebdomadaire de cinq heures et un cœfficient égal à 3 au BEM. L'essentiel n'est pas le passage mais la qualité des enseignements et un niveau scolaire réel. Devant cette situation alarmante, la direction de l'éducation a entrepris des démarches auprès des structures partenaires du secteur de l'éducation, la Fonction publique et le contrôleur financier notamment, afin de trouver une solution urgente pour le recrutement des enseignants. Seulement, ces derniers persistent à refuser le visa pour les candidatures hors spécialité, autrement dit, les ingénieurs d'Etat et les licenciés des autres filières que littérature française. Les parents espèrent voir la tutelle se pencher sur ce problème et prendre en charge les élèves qui enregistrent un retard considérable en langue française à travers des cours de renforcement et de rattrapage. Ces derniers sont à programmer, surtout en 1re année moyenne, ce qui permettra la mise à niveau de l'élève, en redonnant de la crédibilité à un examen, et soulagera les parents. Hafid Mâalem