L'Association contre les myopathies a organisé une rencontre-débat à Alger sur les maladies neuromusculaires. Ont pris part à cette rencontre des médecins spécialistes des affections neurologiques, des partenaires de l'ACM ainsi que des représentants de la presse nationale. L'occasion a été mise à profit par les animateurs de l'association pour dresser un état des lieux plus au moins exhaustif sur l'évolution de cette maladie en Algérie. Selon les chiffres fournis par le président de l'ACM, M. Akli Aknine, l'Algérie compte entre 35 000 et 40 000 cas de myopathes. Et pas moins de 300 familles sont atteintes de cette pathologie chronique au niveau des wilayas du Centre seulement. Il faut savoir, en passant, que la myopathie est une maladie héréditaire et congénitale. Elle se manifeste par une diminution musculaire sans porter atteinte au système nerveux. Il s'agit, en fait, de l'atrophie progressive du muscle. Cette affection entraîne un handicap physique croissant et une paralysie évolutive. Il faut savoir, en outre, qu'il existe de nombreuses formes de myopathie ; plus de 120 au total. À l'effet de combler le manque d'informations et de mieux sensibiliser la société civile et les pouvoirs publics, les animateurs de l'association ont longuement expliqué la démarche et le plan d'action adoptés pour l'année en cours, ainsi que les objectifs assignés à leur mouvement à court, moyen et long terme. La prise en charge des handicapés myopathes sur les plans médical, social et culturel s'avère être la principale revendication de cette jeune association dont il faut encourager le dynamisme et le dévouement exemplaires. Les intervenants dans les débats ont d'ailleurs insisté sur le volet de la prise en charge de cette catégorie qui reste en marge, indépendamment des actions initiées par l'ACM grâce aux aides financières des opérateurs économiques tels que Tek Line Algérie et Algérie Télécom. Concernant le premier objectif, le numéro un de l'ACM a exposé les grandes lignes relatives au projet de création de laboratoires de diagnostic des maladies neuromusculaires. Ce projet s'avère être, de l'avis des spécialistes présents, d'une grande nécessité, voire indispensable afin d'identifier d'une manière précise et personnalisée le type de myopathie dont est atteint chaque myopathe, puisque jusque-là, le diagnostic de cette pathologie ne se fait pas en Algérie et les personnes atteintes sont par conséquent livrées à elles-mêmes. Ce laboratoire permettra, s'il vient à voir le jour, entre autres de faire la biopsie musculaire qui reste l'examen-clé pour effectuer le diagnostic des différentes myopathies. H. H.