Son futur Premier ministre, François Fillon, sa cheville ouvrière durant la campagne électorale, devrait être nommé le 16 mai au soir ou le 17. Le gouvernement pourrait être annoncé le 18 mai, avec la tenue du premier Conseil des ministres le jour même. Les poids lourds de l'UMP, à peu près assurés d'entrer au gouvernement, sont Alain Juppé (à la tête d'un grand pôle Environnement, développement durable, énergie, transports), Jean-Louis Borloo (Stratégie économique, emploi et entreprises) et Xavier Bertrand (Comptes). Le ministère de l'Agriculture pourrait être confié à un UDF, dissident de Bayrou. Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense sortante, aurait aimé avoir le ministère des AE. Mais devant le refus de M. Sarkozy de le lui céder, et n'étant pas sûre de devenir la prochaine présidente de l'Assemblée nationale, une option qui lui sied également, Mme Alliot-Marie accepterait un autre poste gouvernemental. Frédéric Salat-Baroux, proche collaborateur de Jacques Chirac, ex-secrétaire général de l'Elysée et actuel conseiller d'Etat, est aussi assuré d'entrer au gouvernement. Ce pourrait être au ministère des Affaires sociales. Henri Guaino, plume du candidat Sarkozy, deviendrait son conseiller spécial à l'Elysée. David Martinon, ancien conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy quand il était ministre de l'Intérieur, ancien chef de cabinet quand il était candidat à la présidentielle, sera le porte-parole de l'Elysée. Deux proches de Sarkozy, Christian Estrosi, ministre délégué à l'Aménagement du territoire sortant, et Patrick Devedjian, conseiller politique du président de l'UMP deviendraient respectivement président du groupe UMP à l'Assemblée et président du Conseil général des Hauts-de-Seine. À ce dernier poste, M. Devedjian, député-maire d'Antony, succéderait à M. Sarkozy. Un autre très proche, Brice Hortefeux, serait pressenti comme futur président de l'UMP, ou secrétaire général si le poste de président venait à être supprimé, comme cela a été envisagé. Sarkozy annoncera sa démission de la présidence de l'UMP aujourd'hui lors du conseil national du mouvement. Le ministère de l'Intérieur n'a, semble-t-il, toujours pas été attribué. Plusieurs femmes sont également pressenties pour entrer au gouvernement, pour lequel Sarkozy a promis la parité : Christine Lagarde (actuelle ministre déléguée au Commerce extérieur), Christine Albanel, présidente de l'Etablissement public du musée et du domaine national de Versailles, Valérie Pécresse, députée des Yvelines et porte-parole de l'UMP. À la justice, on parle de sa porte-parole, sarkoziste pur jus, d'origine maghrébine, Rachida Dati, sinon, elle sera secrétaire d'Etat. D. B.