Zerhouni a refusé l'explication de cette faible participation par une victoire des partisans du boycott des élections. “Ce (faible) taux de participation n'est nullement une victoire des partisans du boycott”, d'autant, a-t-il soutenu, que “nous connaissons leur poids sur le terrain”. Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni, a indiqué hier que le taux de participation aux élections législatives est “respectable et correct”. “Je pense qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter et compte tenu de la transparence du scrutin, le taux de participation est respectable et correct”, a souligné M. Zerhouni à la Chaîne III de la Radio nationale. Le ministre, qui répondait aux questions de l'animatrice de l'émission L'invité de la rédaction, a ajouté qu'il y a eu une mobilisation des électeurs, qui s'explique par “l'importance” des bulletins nuls (961 751). “Les bulletins nuls montrent que les gens sont venus aux élections parce qu'ils veulent consolider le processus démocratique, ils ont confiance en l'Etat et veulent que leur choix soit respecté”, a-t-il expliqué, ajoutant qu'ils veulent également dire que les projets des partis politiques et des candidats à la députation “ne les satisfont pas”. M. Zerhouni a estimé, à travers ce taux de participation, que la classe politique “ne s'est pas adaptée” aux attentes de la population et n'a pas utilisé “le langage qu'il faut” pour notre société. Par ailleurs, il a refusé l'explication de cette faible participation par une victoire des partisans du boycott des élections. “Ce (faible) taux de participation n'est nullement une victoire des partisans du boycott”, d'autant, a-t-il soutenu, que “nous connaissons leur poids sur le terrain”. À propos des menaces terroristes sur le scrutin, le ministre a fait remarquer qu'en dépit des attentats d'Alger et de Constantine, les Algériens ont montré, en accomplissant leur devoir électoral, leur “attachement à la démocratie et au renforcement du processus démocratique”, mais aussi, a-t-il ajouté, exprimé leur rejet de la violence et du terrorisme. Il a indiqué, dans ce contexte, que la menace terroriste “a quelque peu pesé” sur le scrutin, citant le cas de Constantine, “mais n'a pas été déterminante” sur le déroulement des élections. Revenant sur les quelques cas de dépassement constatés durant le scrutin et qu'il a jugés “minimes”, M. Zerhouni a estimé que le signalement de ces dépassements est “une preuve” que le système de garantie et de contrôle du scrutin “a bien fonctionné”, se demandant s'il ne s'agit pas “de manipulation” pour entacher et décrédibiliser les élections. Le ministre a indiqué que pour cette tentative de fraude, les auteurs n'ont pas encore été identifiés et qu'une enquête judiciaire a été diligentée. R. N.