Le président syrien Bachar al-Assad, qui brigue un deuxième mandat lors d'un référendum demain, a adopté une rhétorique farouchement anti-américaine et anti-impérialiste. Médecin ophtalmologiste de formation, Bachar, 41 ans, est propulsé à la tête de l'Etat en juillet 2000, un mois après la mort de son père et fondateur du régime actuel, Hafez al-Assad. S'il préconise "le droit à la différence" dans son discours d'investiture, ses velléités libérales sont rapidement étouffées à l'été 2001 avec l'incarcération des symboles du "Printemps de Damas", brève période d'ouverture politique qui a suivi son arrivée au pouvoir. Il s'inspire du modèle chinois en proclamant que "les réformes économiques passent avant les réformes politiques" et expliquera en 2003 que les opposants syriens avaient "mal compris" ses propos sur la démocratie promise dans son discours d'investiture. Sous sa houlette, le Baas, qui gouverne le pays depuis 1963, maintient son rôle dirigeant "de l'Etat et de la société".