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La solitude d'un président au long cours
REFERENDUM PRESIDENTIEL EN SYRIE
Publié dans L'Expression le 28 - 05 - 2007

Bashar Al-Assad qui sollicitait, hier, un nouveau septennat n'avait que son ombre portée pour lui faire ombrage.
Douze millions de Syriens étaient appelés, hier, à reconduire Bashar Al-Assad à la tête de l'Etat. Ce n'est pas une élection présidentielle, M.Assad étant candidat unique, le référendum populaire doit seulement confirmer le président syrien à la magistrature suprême du pays. Le Baath, qui règne sans partage sur la Syrie depuis 1963, a rondement mené l'affaire pour assurer à son favori le plébiscite que recommande sa position, d'autant plus que l'opposition laminée n'aura pas son mot à dire dans cette consultation référendaire. M.Assad n'avait, en fait, que son ombre en perspective après le nettoyage de la contestation par quelques procès exemplaires (plusieurs opposants ont écopé ces derniers mois, de lourdes peines de prison) le laissant face à lui-même et face aux mentors du parti unique qui détiennent la réalité du pouvoir comme il en a fait rapidement le constat en 2000. Aussi, le référendum d'hier n'est qu'un scrutin de confirmation populaire, le Parlement ayant déjà eu à adouber la candidature du président Assad, 41 ans, désigné par le commandement national du parti Baath. Celui-ci a, d'ailleurs, appelé les Syriens à voter «oui» pour un nouveau mandat qui «exprimera les espoirs du peuple et les attentes de la nation, et traduira l'attachement aux principes patriotiques et nationaux». L'aventure présidentielle de Bashar Al-Assad a commencé en juin 2000 suite au décès du président charismatique Hafez Al-Assad, le «père» de la Syrie moderne. L'étudiant en médecine (ophtalmologie) s'est ainsi retrouvé, du jour au lendemain, propulsé aux faîtes du pouvoir par le seul vouloir d'un géniteur qui voulait transmettre à ses héritiers les clés de la Syrie en préparant son fils aîné Bassel à la succession. Le décès de Bassel Al-Assad dans un accident d'avion en 1994 a ouvert la voie à son cadet manifestement peu porté sur la politique. Bashar Al-Assad est le prototype d'hommes qui sont venus à la politique par accident, d'autant plus que Bashar, qui se destinait à la médecine, s'est retrouvé propulsé au premier plan à la mort de son père, inaugurant, au plan arabe, la République des «héritiers» Aussi, les circonstances étant ce qu'elles sont, Bashar Al-Assad s'est vu intronisé à la tête du Baath et, partant, aux destinées de la Syrie. D'ailleurs, le référendum organisé en juillet 2000 a vu le jeune Bashar (alors âgé de 34 ans) se faire plébisciter par 97,29% des voix. On peut estimer qu'il en sera de même pour ce nouveau référendum, dont les résultats seront publiés aujourd'hui. Bashar Al-Assad, qui a fait ses études à Londres, est arrivé au pouvoir avec des idées neuves, libérales mêmes, mais doit vite se rendre à l'évidence qu'il n'a pas «tout» le pouvoir et doit freiner ses velléités d'ouverture qu'il a expérimentée sur une brève période. Moins d'un an après son arrivée à la tête de l'Etat, Bashar Al-Assad découvre les réalités des procédés du pouvoir dans lesquels il n'a pas toute latitude de son exercice jusqu'à ses ultimes conséquences. En fait, M.Assad n'est que le porte-nom, ou porte-drapeau, du puissant parti du Baath qui régente la vie du pays et doit, dès lors, relativiser ses propres ambitions au service du parti. Cela est d'autant vrai que l'invasion en 2003 de l'Irak par les forces américano-britanniques, l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri -avec comme conséquence directe le retrait des troupes syriennes stationnées depuis 29 ans au pays du Cèdre, outre le fait que de hauts fonctionnaires des services de renseignements syriens sont impliqués dans le meurtre de Hariri- ont des retombées directes sur la Syrie. En fait, la condamnation par Damas de l'invasion américaine de l'Irak va donner une nouvelle impulsion à Bashar Al-Assad qui, sans avoir le charisme de son père, va néanmoins, surmonter ces épreuves en s'opposant frontalement aux puissants Etats-Unis. Washington a beau accuser Damas de vouloir déstabiliser ses voisins, notamment l'Irak et le Liban, il n'en reste pas moins que la Syrie reste -au regard de ce qui se passe chez ses voisins- un havre de paix et de stabilité devant le chaos frappant l'Irak, notamment, occupé depuis quatre ans par l'armée américaine. Bashar Al-Assad est, du coup, devenu le porte-flambeau de cette résistance de la Syrie à l'adversité. Aussi, le Baath voulait-il faire de ce référendum un plébiscite de la politique étrangère du président Assad, laquelle politique commence à donner ses fruits. Ainsi, la Syrie a, peu à peu, brisé l'isolement dans lequel les Etats-Unis ont voulu la maintenir, et les récentes visites à Damas de hautes personnalités politiques américaines -dont la présidente de la Chambre basse, la démocrate Nancy Pelosi- et européennes attestent de l'échec de la politique d'isolement de l'administration Bush envers la Syrie. Mais, à l'évidence, le président Assad aura, cependant, du pain sur la planche devant les problèmes auxquels il devra faire face, à commencer par la constitution prochaine du Tribunal international qui jugera l'affaire Hariri dans laquelle de hauts responsables syriens seraient impliqués malgré les dénégations de Damas. Aussi, plus que jamais, le Liban est devenu le talon d'Achille de la Syrie.

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