Le tabac est la deuxième plus grande cause de mortalité dans le monde. Les spécialistes sont catégoriques : les fumeurs réguliers aujourd'hui, environ 650 millions de personnes dans le monde, finiront par mourir du tabagisme. Cette année, la Journée mondiale sans tabac, qui coïncide avec le jeudi 31 mai, a été dédiée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à la lutte contre le tabagisme passif et la fumée secondaire. Selon des études scientifiques récentes, des centaines de milliers de personnes qui n'ont jamais fumé meurent chaque année de maladies dues à l'inhalation de la fumée des autres. Actuellement, il est prouvé scientifiquement que la fumée du tabac tue et provoque un grand nombre de maladies invalidantes, mais ce qui est nouveau depuis quelques années, c'est le fait que la proximité des tabagiques peut nuire à la santé de personnes qui ne fument pas. Le but de la Journée mondiale sans tabac 2007 est d'encourager les pays et gouvernements à tendre vers une réglementation stricte des produits du tabac, notamment son interdiction dans les lieux publics. En Algérie, les pouvoirs publics ont pris conscience du danger que constitue ce fléau, et les évènements semblent aller dans la bonne direction. Dans le cadre de la Journée mondiale sans tabac, la Société algérienne d'oncologie thoracique (SAOT) organise une journée scientifique avec le concours des pouvoirs publics et de l'OMS et ce, sous le haut patronage du président Abdelaziz Bouteflika pour célébrer cet événement. De nombreux experts algériens de haut niveau animeront cette manifestation scientifique qui aura lieu à Blida. Pour les dirigeants de la SAOT, le haut patronage du président de la République est à considérer comme un signal fort de la volonté des pouvoirs publics à donner un soubassement scientifique à la nécessaire lutte contre ces fléaux que sont le tabagisme et ses conséquences. Actuellement, la tendance mondiale est à l'interdiction du tabac dans les lieux publics. En Europe, plusieurs pays, notamment la Suède, l'Italie, l'Irlande et tout récemment l'Allemagne, ont adopté des lois dans ce sens. Une très grande majorité d'Européens s'est déclarée en faveur de l'interdiction totale de la cigarette dans les restaurants, les bars, ainsi que dans les lieux de travail, selon une étude présentée la semaine dernière à Strasbourg (est de la France). À quand des mesures similaires en Algérie où le nombre de fumeurs ne cesse de croître d'année en année ? Car le fumeur n'est pas seulement dangereux pour lui-même, mais aussi pour son environnement y compris pour sa famille, en particulier ses enfants à qui il fait courir des risques injustifiés, mais aussi à ses collègues de travail. Le droit de respirer un air sain doit être considéré comme un droit naturel de l'être humain. La société se doit de le préserver en s'armant de dispositifs réglementaires et légaux qui existent en Algérie et qu'il faut songer à appliquer, estiment les organisateurs de la rencontre de Blida, ajoutant que l'Etat doit impérativement prendre position en s'impliquant avec l'objectif de protéger le citoyen sain qui ne fume pas. R. B.