Quatre concessions sur quinze ont déjà trouvé preneurs. La nouvelle forme de concession qui caractérisera la prochaine saison estivale s'étalera sur 5 années. À quelques encablures du coup d'envoi officiel de la saison estivale, prévu pour le 2 juin prochain, seules 4 concessions de portions de plages sur les 15 aires proposées à l'adjudication ont trouvé preneurs à Mostaganem. Il s'agit de concessions attribuées à Sidi Mansour, à Ourah, à Stidia et aux Sablettes. Les bénéficiaires y exploiteront 1 à 4 solariums de 400 m2, 1 ou 2 parkings de véhicules, des kiosques et des aires de jeux. Bien entendu, ils n'y doivent ériger aucune structure en dur. Cette forme de concession pour une durée de 5 ans, fondée sur un cahier des charges particulièrement rigoureux en vue de discipliner la gestion des plages, constitue la nouveauté de l'imminente saison estivale. À ce titre, par arrêté de Mme le wali, pas moins de 15 concessions ont été délimitées et proposées aux investisseurs intéressés par une exploitation qui s'étale au-delà de la saison estivale et pour une durée de 5 ans, la finalité étant la réunion des meilleures conditions d'un bel été au goût et au profit des estivants, d'une bonne exploitation des espaces soumis à la concession, de sérieux investisseurs ainsi que l'offre d'une belle image à la dimension de Mostaganem et àses 124 kilomètres de côte. Par cette mesure, l'Etat entend tirer profit par la mise en adjudication des espaces, mais surtout les soustraire à la gestion anarchique des APC qui ont toujours favorablement répondu à la demande des opportunistes saisonniers ayant, de longues années durant, investi et gâché les meilleurs sites de villégiature. Selon les besoins spécifiques à chaque plage, la concession peut porter sur 2 à 6 activités ou prestations de services. Ainsi, sont proposés par ordre d'importance : 50 kiosques, 36 différents commerces dont 1 café à Sidi Abdelkader dans la commune d'Achaâcha, 28 solariums et autant de résidences touristiques, 18 parkings, 9 vespasiennes et sanitaires, 5 aires de jeux, 3 boutiques multiservices et 2 terrains de camping. Répondant à un premier avis d'appel d'offres, 21 postulants ont formulé leur demande d'accès aux 15 concessions proposées. À l'ouverture des plis, toutes les soumissions ont été déclinées car aucun prétendant n'a satisfait à l'exigence du cahier des charges en prouvant sa qualité de professionnel dans les métiers du tourisme. Au second avis d'appel d'offres lancé au début du mois, 12 postulants ont retiré les cahiers des charges mais ils n'étaient que 10 opérateurs à avoir déposé leurs soumissions. Moins nombreux, 4 seulement ont répondu aux restrictions des critères d'accès. Les APC, autant que les opportunistes de la saison estivale doivent bien se réjouir d'un tel quasi-échec, et pour cause ! Pour une autre saison, chacun va retrouver ses comptes par l'affectation des espaces ayant échappé à la concession quinquennale dont les recettes reviendront à l'Etat par le biais des services des domaines. La saison passée, la réglementation n'était pas aussi rigoureuse. Ainsi, seules les APC, qui géraient les espaces commerciaux, ont profité des redevances des concessions saisonnières. Des concessions chèrement décrochées car les mises à prix étaient fixées sur la base des tarifs de cession atteints la saison d'avant. 142 espaces ont été ouverts à la concession à travers les différentes stations balnéaires pour assurer des prestations de services et l'exercice d'activités commerciales durant une seule saison. Escomptant réaliser de bien grasses affaires, nombreux furent les concessionnaires qui, trahis par les caprices du temps et eu égard aux redevances exorbitantes dont ils se sont acquittées au profit des budgets communaux, ont essuyé ruine et débâcle. M. O. T.