La date limite de dépôt des soumissions aux vingt et une concessions proposées cette saison a expiré le 11 mai dernier. À cette échéance réglementaire, on n'a retiré que cinq cahiers des charges et ils ne furent que deux prétendants à avoir déposé un dossier pour l'accession à la concession de parties de plages ! Décidément, l'informel semble avoir désespérément investi les mentalités et plus personne ne semble intéressé par l'investissement à long terme ! En dépit de la révision à la baisse des mises à prix des concessions proposées, les postulants semblent avoir été de connivence pour bouder les soumissions. “Il est anormal que l'activité de solariums soit ainsi boudée'', estime la directrice du tourisme de la wilaya. La responsable du secteur ne cache pas le pressentiment de la supercherie. Aussi, prévient-elle, les malins opportunistes ne jouiront certainement pas de leur action commune délibérée de la bouderie des concessions. “Si aucun prétendant ne se présente, les concessions délimitées ne seront pas exploitées, à l'initiative et au profit des APC !” tente-t-elle de dissuader les inconditionnels de l'informel. C'est en 2006 que Mostaganem a mis à l'épreuve la politique de la concession, pour une durée de cinq ans, de portions de plages, initiée par les pouvoirs publics. Une initiative réglementaire édictée par le ministère du Tourisme dans l'optique d'organiser et de discipliner l'activité commerciale au niveau des plages et des stations balnéaires, pendant et au-delà de la haute saison. Par cette mesure, l'Etat entend tirer profit par la concession des espaces, mais surtout les soustraire à la gestion anarchique des APC qui ont toujours favorablement répondu à la demande des opportunistes saisonniers ayant, de longues années durant, investi et gâché les meilleurs sites de villégiature. Selon les besoins spécifiques à chaque plage, la concession peut porter sur deux à six activités ou prestations de services.Au titre de cette saison 2006, cent quarante-deux espaces ont été ouverts à la concession à travers les différentes stations balnéaires pour assurer les prestations de services et l'exercice d'activités commerciales durant l'été. L'année suivante, la “nouveauté” résida en la délimitation, par arrêté du wali, de quinze concessions proposées à des investisseurs intéressés par une exploitation pendant une durée de cinq ans. Répondant à un premier avis d'appel d'offres, vingt et un postulants ont formulé leur demande d'accès aux quinze concessions proposées à l'exploitation. À l'ouverture des plis, toutes les soumissions ont été déclinées car aucun prétendant n'a satisfait à l'exigence du cahier des charges en prouvant sa qualité de professionnel dans les métiers du tourisme. Un second avis d'appel d'offres a été lancé, et ils ne furent que quatre soumissionnaires à avoir décroché des concessions. Parmi eux, deux ont été déchus de leur jouissance au terme d'une première année d'exploitation. Faisant fi des cahiers des charges, ils se sont permis d'étendre l'aire de leur concession à toute la plage, en y autorisant le camping sauvage et anarchique, ou de sous-louer à des tiers locataires des parts de leurs concessions. Mécontents de leur déchéance, ils attendent l'arbitrage de l'autorité judiciaire. M. O. T.