Dans un communiqué adressé hier à la rédaction, la cellule de crise des étudiants africains du Cube III (cité universitaire de Bab-Ezzouar) livre sa version des événements qui ont secoué le campus vendredi soir. “Dans la nuit du vendredi 25, des étudiants angolais, à une heure tardive, écoutaient de la musique dans leur chambre L 38 avec un volume élevé. Un étudiant algérien est venu se plaindre auprès d'eux et leur a demandé de faire moins de bruit, chose qu'ils n'ont pas voulu exécuter. Il y a eu échange d'injures et une bagarre a donc éclaté entre l'étudiant algérien et un étudiant angolais. Evidemment, les Algériens sont venus défendre leur compatriote et les Angolais en ont fait de même. Il n'y a jamais eu d'étudiant algérien déshabillé et filmé nu par les Angolais. Cette même nuit, un agent de la sécurité est intervenu et certains Algériens également pour calmer la situation. Des excuses ont été présentées par des étudiants angolais à l'étudiant algérien blessé, on croyait donc l'affaire close. Le lendemain, certains étudiants algériens malintentionnés ont préparé des tracts qu'ils ont distribués et affichés dans la cité. Les agents de sécurité et pratiquement tous les Algériens résidant à la cité étaient donc informés de ce qui se préparait pour le samedi soir, mais nous Angolais n' étions informés de rien, car ne sachant pas lire l'arabe. Le samedi soir vers 19h, des étudiants algériens se sont réunis devant le restaurant pour se rendre dans les chambres occupées par les Angolais où ils brûlaient tout ce qu'ils trouvaient (ordinateurs, portables, passeports, téléviseurs, chaussures, vêtements…) et certains s'en donnaient à cœur joie en recourant à des scènes de pillage. Ce fut un vrai lynchage populaire qui avait été commandité par des étudiants algériens malintentionnés. Certains frères algériens nous ont soutenus en s'interposant et en informant les étudiants angolais de quitter leur chambre pour éviter le pire. Grâce à la brigade antiémeutes et à son intervention musclée, la situation a été rétablie, évitant ainsi des pertes en vies humaines.” Cellule de crise des étudiants africains du Cube III