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Retour au calme à Bab-Ezzouar
Après les incidents entre étudiants
Publié dans Liberté le 29 - 05 - 2007

Selon de directeur de la cité universitaire de Bab-Ezzouar III, deux diplomates de l'ambassade d'Angola se sont déplacés sur les lieux au moment des incidents.
11h tapantes. La situation est calme. Quelques étudiants rôdent dans la cour de la cité universitaire de Bab-Ezzouar III (Cube III), d'autres font du footing, tandis que d'autres encore se dépêchent pour assister au dernier cours du matin. Trois jours après les incidents qui ont émaillé la cité universitaire — le vendredi soir dernier —, aucune trace d'affrontement ou de violence n'est visible. Tout a été nettoyé. C'est l'apaisement.
Pourtant, le début de semaine a été très mouvementé. Hier encore, les résidents de Cube III ont tenu un rassemblement pour demander à l'administration des explications et un éclaircissement concernant les évènements qui se sont déroulés durant la nuit du vendredi à samedi et qui se sont soldés par l'interpellation de 14 étudiants et ont causé des blessures à près de 20 personnes. “Tout d'abord, nous condamnons les violences dont nous avons été victimes et nous dénonçons la répression, les intimidations que nous avons subies durant ces derniers jours. Cette affaire a été traitée d'une manière très laxiste. Nous voulons savoir pourquoi nos camarades ont été embarqués et tabassés puis relâchés”, a déclaré Dahmane, résident du campus.
À vrai dire, l'affaire a commencé avec l'agression dont a été victime l'étudiant Salhi Khelifa en 1re année vétérinaire, par un groupe d'étudiants angolais durant la nuit de vendredi.
“Les Angolais étaient en train de faire la fête dans leur chambre en faisant un grand boucan. Ils étaient soûls et avaient mis la musique à fond. Salhi, qui loge à côté et qui préparait son examen, leur a demandé de faire moins de bruit”, témoigne un étudiant avant de poursuivre : “Ils l'ont introduit dans leur chambre et l'ont passé à tabac. Le pire c'est qu'ils l'ont filmé avec leur téléphone portable alors qu'ils le tabassaient. Le lendemain, ils ont fait circuler le film dans le campus, à l'université de Bab-Ezzouar.”
Le chef de la sécurité confirme ces faits en présence de M. Hedjami, directeur de la résidence universitaire : “J'étais de service cette nuit-là. Vers 1h du matin, des étudiants sont venus me prévenir de l'agression d'un étudiant au pavillon L. Nous nous y sommes déplacés. Il y avait effectivement Salhi qui se plaignait de blessures. Nous l'avons transporté à l'hôpital Zemirli et nous avons prévenu la police qui a ouvert une enquête.” Le lendemain, en guise de vengeance, les amis de la victime assiègent littéralement le pavillon des agresseurs.
De son côté, M. Hedjim, directeur de la résidence universitaire Cube III, a précisé qu'au moment de l'incident, deux diplomates de l'ambassade d'Angola se sont déplacés sur les lieux, dans le pavillon L. Ils avaient interrogé les agresseurs concernant cet incident avant que le pavillon L ne soit assiégé.
“N'ayant pas trouvé les coupables, ils s'en sont pris à leurs vêtements qu'ils ont pris des armoires, ils les ont brûlés dans la cour de la cité”, raconte le chef de la sécurité, avant d'expliquer que les Angolais se sont réfugiés chez des camarades algériens dans un autre pavillon.
“Devant toute cette violence, j'ai appelé la police pour assurer la sécurité des étudiants angolais et notamment les deux diplomates qui étaient présents à l'intérieur des chambres, car nos agents ne pouvaient plus maîtriser la situation”, a déclaré le directeur du campus. Selon notre interlocuteur, il a fallu plusieurs fourgons de police pour évacuer tous les étudiants angolais et les deux diplomates vers un lieu sûr afin qu'ils ne soient pas blessés. Il a précisé, également, que par peur, un étudiant angolais a failli se jeter par la fenêtre. “Si la police n'est pas intervenue, on aurait eu un incident diplomatique”, justifie-t-il.
Les résidents de Cube III, pour leur part, déclarent que la police a violé les franchises universitaires. “Il était 19h, lorsque plusieurs brigades antiémeutes, armées de matraques, de boucliers et de bombes lacrymogènes sont entrées dans le campus”, s'indigne un étudiant. Vers 21h, la situation dégénère totalement. Les violences dureront toute la nuit jusqu'à l'aube.
L'intervention de la police, même si elle a permis de rétablir l'ordre, n'en a pas moins créé un mouvement de protestation au sein des résidents du campus. Des étudiants ont dénoncé ce qu'ils ont qualifié “d'abus” de la part des services de sécurité qui, à leurs yeux, n'ont pas fait de distinction.
“J'étais dans ma chambre en train de réviser mes examens de synthèse lorsque la police a défoncé la porte de ma chambre. J'ai protesté et ils m'ont répondu à coups de matraque. D'autre résidents se sont fait embarquer, tabasser, insulter ont été, humiliés au commissariat de police sans motif puis relâchés”, témoigne-t-il.
Hier, des étudiants africains ont refusé de commenter les évènements en présence de leurs camarades algériens. “Je condamne l'agression du jeune Salhi. Les Angolais n'avaient pas le droit de tabasser leur voisin à cause d'une histoire de musique, mais la réaction algérienne était exagérée. C'est à l'administration de régler ce problème non aux étudiants. Sincèrement, ils nous ont fait peur, ils hurlaient des slogans racistes du genre : les Africains, rentrez chez vous ! Les Algériens ont tendance à oublier qu'eux aussi sont des Africains”, raconte un étudiant étranger.
Nabila Afroun


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