Des étudiants africains résidant à la cité universitaire Cub 3, qui a connu des échauffourées en début de semaine, contestent la version publiée dans la presse nationale. Ils précisent dans une déclaration parvenue à notre rédaction que l'étudiant algérien blessé dans une bagarre avec un Angolais « n'a jamais été déshabillé et filmé nu ». Selon eux, la rixe a commencé la nuit du vendredi 25 mai, lorsque l'étudiant algérien a demandé du calme à des Angolais résidant dans le même pavillon que lui et qui écoutaient de la musique dans leur chambre L38 à une heure tardive. Ce qu'ils n'ont, bien évidemment, pas fait. Il y a eu donc échange d'injures, suivi d'une bagarre entre l'Algérien et l'Angolais. Les Algériens sont venus défendre leur compatriote ainsi que les Angolais. Un agent de sécurité, est-il encore souligné dans la déclaration, est intervenu et, avec l'aide d'autres étudiants algériens, la situation a été arrangée : l'étudiant angolais a demandé des excuses à l'Algérie. « Le lendemain, est-il ajouté, certains étudiants algériens, malintentionnés, ont distribué et affiché des tracts dans la cité (...). Samedi soir, des étudiants algériens se sont rendus dans les chambres occupées par les Angolais où ils ont brûlé tout ce qu'ils trouvaient. » Ils estiment que le pire a été évité grâce à « l'intervention musclée de la brigade antiémeute ».