Suite aux graves incidens ayant émaillé la rencontre RC Relizane-MC Alger, vendredi dernier, la direction du Mouloudia a remis hier un rapport accablant à la Ligue nationale, dans lequel les faits sont relatés. Ainsi, lit-on dans le rapport, les dépassements ont commencé juste après le but marqué par le MCA. “Des échauffourées ont éclaté entre supporters qui étaient munis d'armes blanches, ce qui a engendré un envahissement gigantesque du terrain. Devant un tel danger, le délégué du match en concertation avec l'arbitre, M. Aouiti, a décidé de quitter le terrain à toute vitesse en compagnie des joueurs du MCA. Mais à l'entrée des vestiaires, des joueurs du RCR se sont interposés en agressant plusieurs éléments du MCA. Bouacida, Fodhili, Messas et Bouamrane portent encore les traces des blessures.” Le rapport du MCA précise aussi que “l'arbitre M. Aouiti a été agressé par le joueur du RC Relizane, en l'occurrence le n°3, Bouchelha”. Le rapport du Mouloudia raconte ensuite le “calvaire” vécu dans les vestiaires où “des heures durant, la délégation a subi les pires vexations et intimidations. Le lynchage a été évité de justesse”. Et d'ajouter que “l'évacuation de l'équipe ne s'est faite qu'à partir de 18h30, soit plus de trois heures après l'arrêt de la partie. Certains membres de la délégation ont été obligés de regagner Alger par route en raison du retard accusé pour rejoindre la ville d'Oran pour le dernier vol Oran-Alger”. Le compte-rendu du doyen note que “l'équipe du MCA a été traumatisée par ce traitement qui n'a aucune justification”. Du coup, le MC Alger demande “l'application stricte de la réglementation en matière d'organisation des matches qui relève exclusivement de l'équipe recevante” et, bien entendu, “le gain du match”. Reste maintenant à savoir quel sera le verdict de la commission de discipline de la LNF qui doit statuer aujourd'hui sur cette affaire. Un dossier complexe qui contient une interruption de match en raison d'envahissement de terrain et une agression caractérisée sur l'arbitre du match. Des sanctions lourdes sont attendues d'autant plus que, cette fois-ci, il y a eu mort d'homme. S. B.