Bien que le complot, celui de faire exploser les principaux réservoirs de kérosène de l'aéroport John-Fitzgerald-Kennedy de New York, n'ait jamais atteint le stade opérationnel, quatre personnes ont été inculpées pour cette tentative avortée. Selon l'attorney général américain, équivalent du ministère de la Justice, des membres d'un “réseau international d'extrémistes musulmans aux Etats-Unis, en Guyana et à Trinité-et-Tobago”, ont tenté de commettre un attentat, déjoué “avant d'arriver à son terme” contre le célèbre aéroport JFK de New York. À en croire la chaîne de télévision CNN, la police américaine a lancé son enquête lorsque le groupe, qui ambitionnait de faire l'opération, a tenté de recruter l'un de ses informateurs. “Quatre personnes, dont un ancien membre du parlement du Guyana et un ancien employé au ravitaillement des appareils de l'aéroport John-F.-Kennedy, ont été inculpées pour un complot visant à attaquer l'aéroport JFK”, a indiqué la même source. Il s'agit d'un ancien employé de l'aéroport JFK, Russell Defreitas, un citoyen américain originaire du Guyana. Arrêté vendredi, il devait comparaître samedi après-midi devant un tribunal de Brooklyn. Deux autres suspects, Abdul Kadir, ancien parlementaire du Guyana, et Kareem Ibrahim, citoyen de Trinité-et-Tobago, sont emprisonnés à Trinité. Les Etats-Unis comptent demander leur extradition, selon le communiqué. L'un a été arrêté vendredi matin et l'autre dans la soirée de vendredi ou samedi matin, selon les autorités. Le quatrième inculpé, Abdel Nur, est citoyen du Guyana. Ce dernier serait en fuite dans son pays, selon les médias américains. Ceci étant, aucune preuve que ce groupe est lié au réseau El-Qaïda d'Oussama ben Laden. Roslynn Mauskopf, procureur américain, a précisé : “Si le complot avait été mené à son terme, il aurait pu provoquer des dégâts, des morts et des destructions incalculables.” Elle a ajouté : “Mais grâce aux efforts extraordinaires des autorités, le plan n'a jamais atteint un stade opérationnel et le public n'a jamais couru de risques.” Le communiqué du département américain de la Justice affirme que les suspects comptaient “installer des explosifs pour faire sauter les principaux réservoirs et pipelines de kérosène”. La réussite de la police à déjouer cet attentat constitue, d'après Jeanie Mamo, une porte-parole de la Maison-Blanche, un “cas et un bon exemple de la coopération internationale contre le terrorisme”. Dans ces aveux, Russell Defreitas avait prédit que l'attentat provoquerait la destruction totale de l'aéroport et laisserait peu de survivants, a indiqué le communiqué du ministère de la Justice américaine. “Si I'on frappe là, tout le pays sera en deuil. C'est comme tuer deux fois” Kennedy, aurait-il affirmé. Les suspects sont accusés d'avoir comploté à partir de janvier 2006 pour détruire à l'explosif des bâtiments, des réservoirs et des pipelines de kérosène de l'aéroport de JFK, qui assure plus de mille vols quotidiens dont la moitié à l'international. K. ABDELKAMEL