Quelque 4 000 hectares d'orge ont été moissonnés depuis le début de la campagne des moissons-battages, entamée la semaine dernière à Mostaganem. Plus de 50 000 quintaux ont été engrangés dans ce cadre. Son parc étant limité à 41 moissonneuses-batteuses, Mostaganem risque de voir ses performances révisées à la baisse, aussitôt les wilayas céréalières au premier degré auront amorcé leur pleine campagne ! Les services agricoles de la wilaya prévoient une production céréalière quasi exceptionnelle en dépassant les 700 000 quintaux. À la lumière des échantillonnages prélevés ça et là, les services agricoles escomptent des rendements moyens de 15 quintaux, voire plus. La céréaliculture occupe près de 70 000 hectares, soit une proportion dépassant de peu la moitié de la surface agricole utile de la wilaya. Près de 80% de la superficie réservée aux grandes cultures est occupée par les céréales avec une nette prédominance d'orge et de blé tendre. Le reste de l'aire céréalière demeure réservé aux fourrages secs composés d'avoine et de vesce avoine et aux légumes secs dont la proportion est presque insignifiante. Il est à noter qu'en raison de la sécheresse chronique qui sévit depuis plusieurs années, voire des décennies déjà, le fellah mostaganémois est devenu particulièrement réticent quant à la pratique de la céréaliculture. On y recourt tout juste pour ne pas laisser sa terre en friche. En quête de recettes plus substantielles, il préfère récolter ses céréales en cultures fourragères, nettement plus rémunératrices. En dépit des efforts consentis par les services agricoles en matière de vulgarisation et de conseils techniques, la plupart des fellahs boudent la semence sélectionnée proposée par les organismes spécialisés et optent pour celle gardée des moissons précédentes. M. O. T.