Un enfant âgé d'à peine six ans a été mortellement piqué par un scorpion dans la maison familiale à Bellil, nouvelle ville relevant de la daïra de Hassi R'mel, située au sud du chef-lieu de la wilaya de Laghouat. C'est dans son sommeil profond que la victime a été piquée, nous dit-on, ce qui a nécessité son évacuation vers l'hôpital Ahmida-Ben-Adjila du chef-lieu de Laghouat, distant d'environ 90 km, où elle a succombé à ses blessures. Il s'agit, selon des sources locales, du premier cas de piqûre mortelle par le scorpion enregistré depuis le début de l'année en cours. Le manque d'hygiène environnemental, la promiscuité et l'obscurité sont quelques facteurs qui contribuent à la prolifération de cette pathologie, pourtant contrôlable. Interrogé, un sexagénaire, habitant la nouvelle ville de Bellil, nous apprend que “le scorpion est un insecte morphologiquement fort. Il survit à beaucoup d'aléas. Il peut se passer d'alimentation très longtemps. Traditionnellement, on conseille aux familles du Sud de recourir à l'élevage de poules et autres volatiles qui sont les prédateurs avérés de cet animal”. Il faut dire qu'en cette période de canicule, l'envenimation par le scorpion n'a épargné ni les zones urbaines ni celles rurales des régions des Hauts-Plateaux et celles du sud, pour y sévir violemment. Un mort de plus est un mort de trop. C'est une menace qui pèse sur la santé publique dans toutes les wilayas du sud du pays. Les commissions d'hygiène au niveau des communes restent, en grande partie, responsables des contre-performances réalisées en matière de la santé publique. Malgré leur faible rendement, celles-ci continuent à “briller” par leur absence sur le terrain. Ne serait-il pas opportun de les redynamiser avant que le scorpion ne fasse d'autres victimes ? A. BOUHAMAM