La ville de Bellil, située à 40 km de Hassi-R'mel est aussi située sur un gisement gazier qui s'étend sur une superficie totale de 4 800 km2. Elle est donc classée zone à risques majeurs, à l'instar de Hassi-R'mel et Hassi-Messaoud. Le wali de Laghouat effectue aujourd'hui une visite de travail et d'inspection à Hassi-R'mel. Une visite qui intervient après celles qui l'ont conduit dans les différentes communes relevant de sa compétence administrative. En allant du chef-lieu de la wilaya vers Hassi-R'mel, son passage par la nouvelle ville de Bellil lui permettra de constater de visu la localité choisie pour abriter les nouveaux projets, dans le cadre de la délocalisation de la ville de Hassi-R'mel. Cette nouvelle ville, Bellil, s'est avérée être touchée par la nécessité d'être à son tour, délocalisée. Le wali essayerait de limiter sa sortie sur Bellil, considérée faussement comme étant le point de chute de l'ensemble des projets dont la réalisation était prévue initialement à Hassi-R'mel du fait que cette dernière est désormais appelée à être délocalisée à l'instar de Hassi-Messaoud, classées zones à risques majeurs. Dans nos précédentes éditions, nous avons, en effet, développé l'idée que “la ville de Hassi-R'mel sera délocalisée à Bellil''. Ceci nous a été confirmé par des sources au fait de la chose publique en raison des projets en cours de réalisation que connaît “la nouvelle ville”. Cependant, l'option de l'orientation de tous ces projets vers Bellil est finalement inopportune du fait que les documents remis à Liberté, montrent que même Bellil qu'on considérait, “capitale de Hassi-R'mel'', est fatalement concernée par la délocalisation. En effet, au vu du plan délimitant “la zone à risques majeurs de Hassi-R'mel” telle que définie par les coordonnées géographiques du périmètre d'exploitation du gisement gazier, édictées par le décret exécutif n°05-476 du 20 décembre 2005 déclarant Hassi-R'mel zone à risques majeurs, la nouvelle ville Bellil, désignée sur le plan par le point 474 km, est bel et bien située sur le gisement gazier qui occupe une superficie totale de 4 800 km2. Ceci remet en cause en amont et en aval, l'ensemble des conceptions et des projections établis, jusque-là, par les pouvoirs publics, en matière de politique d'occupation des sols. Cette affaire de délocalisation continue à provoquer une inquiétude terrible dans le milieu des citoyens de la région. Elle fera certainement “des gorges chaudes'' parmi les habitants de Bellil et ceux qui y ont investi des sommes colossales. Ceux-là, pourtant, qu'on avait rassurés auparavant. Le sujet étant tellement intéressant que la discussion avec les citoyens a failli prendre la forme d'un réquisitoire dressé contre les pouvoirs publics en général et leurs élus en particulier. L'un d'eux nous a exhibé une correspondance datée du 4 mars 2006, signée par le Directeur des mines et de l'industrie (DMI) de la wilaya de Laghouat, où il est clairement stipulé qu'“après l'étude établie par l'ingénieur géologue, il est établi que le point 9 du plan, ci-joint, qui est le plus proche du chef-lieu de la nouvelle ville Bellil est situé à 17 km. À cet effet, il est recommandé d'étendre l'urbanisation de cette nouvelle ville vers son côté nord-ouest, du côté de Laghouat''. Selon des sources biens informées, la société Sonatrach, usant de ses équipements sophistiqués et de son expertise en la matière, aurait confirmé au wali de Laghouat, que le lieu appelé communément “nouvelle ville de Bellil” est situé à l'intérieur du périmètre déclaré zone à risques majeurs. De la discussion que nous avons engagée avec les citoyens rencontrés à Bellil, nous avons lu un concentré de frustration, d'injustice, de colère et de révolte contre les responsables chargés de les prévenir à travers leurs élus, au moment opportun, sur l'obligation de ne plus investir dans cette zone déclarée désormais à risques majeurs. B. AREZKI