Il ne faut certainement pas être clerc en la matière pour mesurer toute la déception vécue par des milliers de supporters kabyles après la débâcle incroyable de la JSK en demi-finale de Coupe d'Algérie face à l'éternel rival, l'USM Alger (4-1). Au-delà de l'élimination et de la privation d'une neuvième finale historique pour le club kabyle, c'est surtout l'ampleur d'un tel naufrage qui aura suscité une grosse amertume et une certaine inquiétude chez les fans kabyles. Jamais au grand jamais, la JSK n'a subi une telle déroute en coupe d'Algérie si ce n'est ce sacré revers essuyé lors de la saison 1999/2000 à Tlemcen. Il est vrai qu'après une saison marathon, cette demi-finale de coupe d'Algérie donnait l'impression d'être le “match de trop” pour des joueurs surmenés auxquels il faudrait aussi adjoindre les absences de taille du malien Dabo, du béninois Wassiou et du jeune Rabie Meftah, tous trois retenus dans leurs équipes nationales respectives engagées en phase éliminatoire de la CAN 2008 ; mais tout cela ne justifie guère la gravité d'un tel dérapage. L'autre conséquence néfaste d'une telle culbute réside aussi dans la préparation psychologique du premier match des poules de la Champions league africaine qui verra la JSK effectuer son premier déplacement périlleux, ce vendredi, à Tripoli, pour affronter l'Ittihad de Libye, visiblement assoiffé de revanche après son élimination, la saison dernière, par les Canaris en seizièmes de finale de cette même Champions league africaine. Le problème est de savoir si un tel ratage en Coupe d'Algérie n'aura pas de sérieuses répercussions sur le moral des troupes à quelques jours du départ pour Tripoli puisque la JSK compte regagner la capitale libyenne dès ce mardi pour se préparer en conséquence avant le fameux derby algéro-libyen. Et si de nombreux observateurs estiment que la JSK aurait dû sacrifier la Coupe d'Algérie pour se consacrer totalement à la Coupe d'Afrique, il reste que le coach Aït Djoudi et son président Hannachi n'ont plus que quelques jours pour remobiliser les troupes pour faire face à une situation aussi complexe. “Certes, nous sommes tous déçus par cette défaite amère, mais j'estime que la JSK a dû lutter contre plusieurs paramètres, à savoir l'absence de plusieurs joueurs retenus dans leurs équipes nationales, un arbitrage contestable qui nous coupe littéralement les jambes sur un penalty imaginaire et pour corser le tout, nous commettons de grosses bêtises en défense pour offrir des cadeaux à l'adversaire tout en gâchant plusieurs occasions de but de l'autre côté”, dira après coup le coach Azzedine Aït Djoudi, qui compte axer tous ses efforts, ces jours-ci, sur le travail psychologique et recharger les batteries de son équipe afin de se réhabiliter en champions League africaine. “En football, un match ne ressemble jamais à un autre et je compte beaucoup sur la maturité de nos joueurs pour oublier cet accident de parcours et faire le vide autour d'eux car le plus important, c'est de s'attaquer à un challenge aussi important que la Champions League africaine qui a toujours été notre objectif prioritaire”, dira encore Aït Djoudi. MOhamed Haouchine