Un barrage militaire fixe a été attaqué hier, vers 15h, par un groupe terroriste affilié au GSPC près du village Ichéridhen, au lieu-dit Aman Izeguaghen, à environ 7 km de la ville de Larbâa Nath Irathen, sur la route menant vers Aïn El-Hammam. Un militaire a été tué sur place, alors qu'un autre a été grièvement blessé, a-t-on appris auprès d'une source généralement bien informée qui précise que c'était de l'intérieur d'un véhicule léger roulant à vive allure, et qui a franchi le barrage militaire sans vouloir s'arrêter, que les terroristes, qui seraient au nombre de quatre, ont mitraillé les soldats de l'ANP avant de prendre la fuite à destination de Aïn El-Hammam. La riposte des militaires était certes immédiate et énergique, mais elle a tout juste permis de limiter les dégâts. La route de Aïn El-Hammam étant des plus sinueuses dans la région a, faut-il le noter, facilité la fuite à ce groupe terroriste qui a encore une fois agi en plein jour. Il est à souligner que cette attaque est perpétrée au moment où des troupes de l'Armée nationale populaire ont commencé à se déployer dans cette région, éventuellement pour lancer une nouvelle offensive dans les maquis environnants. Pour rappel, ce n'est pas la première fois que ce même barrage est attaqué, puisque le 28 février dernier dans la soirée, il a déjà fait l'objet d'une attaque similaire qui n'a fait aucune victime. Ce jour-là, 7 barrages fixes, et mixtes dans leur majorité, ont été simultanément attaqués par les groupes armés dans la wilaya de Tizi Ouzou, mais sans faire aucune victime. Grâce à leur vigilance, les forces de sécurité ont pu riposter à temps et mettre en échec ces attaques, les dernières du genre, puisque les groupes armés, affaiblis par la traque intensive et sans répit des services de sécurité, auraient décidé de changer leurs méthodes et d'opter pour les attentats à la bombe qui sont d'une portée médiatique plus importante et surtout moins coûteux en moyens humains qui, justement, manquent cruellement aux groupes terroristes qui n'arrivent plus à recruter. Par ailleurs, une opération de ratissage de grande envergure a été lancée, hier matin, par l'ANP dans les maquis de Sid-Ali Bounab. D'importants moyens humains et matériels ont été mobilisés pour cette opération qui a commencé très tôt le matin avec d'intenses bombardements ciblant les caches de terroristes localisées dans ce maquis dense et difficile d'accès, et qui est connu pour être le fief principal de l'“émir” de la zone II de l'ex-GSPC, Sofiane El-Fassila de son vrai nom Harek Zoheir. Les forces de l'ANP appuyées par des troupes spéciales, des parachutistes et des éléments de la Gendarmerie nationale, ont bouclé, hier, un important périmètre situé au contrebas de la zone montagneuse de Sid-Ali Bounab, pendant que les hélicoptères pilonnaient les caches censées abriter les terroristes. En outre, on a appris que les services de sécurité en opération dans ces maquis ont découvert, il y a un peu plus de dix jours, deux cadavres de deux terroristes ; il s'agirait de deux terroristes qui font partie de katibat El-Ansar et qui auraient été éliminés par un autre groupe de l'ex-GSPC Samir Leslous/M. T.